• "Au commencement étaient la Fondation Jean-Jaurès (FJJ) et son Observatoire de la Social-Démocratie (OSD) dont les participants comprirent rapidement qu’ils observaient tout sauf la social-démocratie finissante.

    Au fil des séances, leurs regards se portèrent plutôt sur les néo-populismes en Europe et en France et ils cherchèrent la manière dont la gauche devait y répondre. Le groupe avait grandi et les membres brillaient par la diversité de leurs sensibilités et de leurs parcours politiques au sein de la gauche (sauf dérogation) : souverainistes ou fédéralistes, jacobins ou girondins, première ou deuxième gauche… on y comptait même quelques individus en délicatesse de gauche voire, prodige, des écologistes.

    Détournées de leur objet et de leur raison sociale initiale, les réunions basculèrent dans la conjuration. Pour tous les membres, répondre à la montée du populisme supposait de rompre avec le social-libéralisme qui avait progressivement rempli le vide à gauche. Le social-libéralisme avait pris la place d’une social-démocratie épuisée par vingt années de crise et l’avènement d’un capitalisme actionarial et globalisé. La principale conséquence de cette nouvelle hégémonie idéologique était la rupture politique avec les catégories populaires au profit des minorités (« jeunes », « femmes », « immigrés », « LGBT », « précaires »…). La coalition de toutes ces minorités devait, selon ses concepteurs, former « un peuple de substitution » en lieu et place des antiquités du siècle passé : le peuple, les classes sociales et la nation. Étrangère à ce projet politique, la conspiration se voulait majoritaire et populaire.

    La publication du rapport Terra Nova au printemps 2011 constitua un tournant. L’adversaire, qui jusqu’alors était dans l’époque comme un poisson dans l’eau, montrait son vrai visage. Son triomphe fut aussitôt suivi d’une large prise de conscience et d’une salutaire réaction.

    Les conjurés tombèrent les masques et décrétèrent : le retour au peuple. Pour remettre la gauche d’aplomb, une gauche populaire devait adopter une ligne politique claire : le commun plutôt que les identités, le social avant le sociétal, l’émancipation collective plus que l’extension infinie des droits individuels. Seule cette ligne politique permettrait de bâtir une majorité sociologique et électorale. La gauche ne pouvait plus se satisfaire d’abandonner les catégories populaires au Front National ou à l’abstention.

    À l’approche des échéances de 2012, les rangs de la conjuration grossirent et tous commencèrent à envisager l’alternance. Il était hors de question que la gauche accédât au pouvoir par effraction, selon l’expression de la propagande gouvernementale. Il était vital que la gauche construisît dans la campagne les conditions d’un exercice durable du pouvoir.

    Les conjurés ouvrirent donc un blog."



     

     

     

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     Après le premier tour de l’élection présidentielle, les analyses de la Gauche Populaire :

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    Du « Titanic » à la zone euro, Jean-Marc VITTORI, journaliste aux Echos - Avril 2012. Extrait.

     

    " (...) Nous ne pouvons pas dire que nous ignorons ce qui va se passer, ce qui se passe déjà en Espagne : nous l'avons déjà vu en Grèce. Et nous risquons de le voir en Italie et au Portugal. Inutile de se raconter des histoires : l'iceberg est devant nous.

    Il faut donc changer de direction. En finir avec cette fiction intenable d'une rigueur budgétaire brutale qui assainit instantanément les comptes. Oublier une théorie qui s'inspire d'épisodes très différents (Canada, Suède...) où la monnaie avait été massivement dévaluée, où la politique monétaire était devenue beaucoup plus accommodante. La pratique déployée dans l'Europe actuelle ressemble de plus en plus aux purges meurtrières préconisées par les Diafoirus du XVII e siècle.(...)"



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  • "Jusqu’à présent, à l’automne 2007, il s’agit d’une crise de régulation du système financier (...) L’édiction de nouvelles règles du jeu pourrait a priori éviter qu’une crise du système financier se transforme en une crise du système économique mondial." - Février 2008


    "Le secteur réel est la prochaine victime des excès de la libéralisation et de l’innovation financière sans contrôle. (...) Plus longtemps les autorités publiques tâtonneront dans les moyens de redresser le système financier, plus probable sera la répétition mutatis mutandis de l’équivalent de la grande dépression américaine des années trente (...) Un encadrement de la finance peut réduire la fréquence et la gravité des crises." - 2009


    "La crise est plus grave que celle de 1929. (...) Vous avez trois pôles à peu près égaux, Etats-Unis, Chine et Europe, et chacun a sa crise. Et la crise de l'un se répercute sur les deux autres. C'est extraordinairement dur à gérer. (...) Il ne faudrait ouvrir le marché boursier qu'une fois par trimestre. Ou une fois par an." - Aout 2011


    "Au régime fordiste succède un régime très incertain d'approfondissement des inégalités dans les années 80, puis un régime de croissance fondé intégralement sur le crédit [de sorte que] si le crédit s'arrête, la consommation s'arrête. Le désendettement va durer des années. (...) 

    Si la crise est si grave, c'est à cause de la rupture dans la responsabilité du contrat, institution de base d'une économie de marché. Si je peux éviter de garantir la qualité du contrat, alors, par définition les créances sont socialisées à l'ensemble de l'économie. J'ai une crise systémique dans laquelle seule la collectivité peut récupérer l'extême division du travail. Nous vivons une crise de l'anomie de la division du travail dans la finance. Bonne chance aux banquiers centraux et aux régulateurs parce qu'ils n'ont pas l'information nécessaire [pour intervenir]. La crise est plus complexe et plus grave que celle de 1929. Elle va durer." - Mars 2012 (au Collège de France) :


     Séminaire du 14 mars 2012. Robert Boyer. ''Crise et crises, invariants et nouveautés''


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  •  " L'objectif primordial de la France sera de rester dans la zone euro, mais aussi, et surtout, de continuer le jeu du bloc coopératif avec l'Allemagne. Au cours des trois dernières décennies, depuis le «tournant de la rigueur» de 1983, cet objectif a été aveuglément poursuivi par tous les présidents français (à commencer par François Mitterrand), même au prix d'un chômage élevé. François Hollande ne fera sûrement pas exception à cette règle. (...) Le véritable défi pour lui sera de trouver la formule politique pour vendre cela au public français."  

    Nicolas Doizy, Banquier

     

     

    "Si M. Hollande gagne en mai (et si son parti gagne encore lors des élections législatives en juin), il risque de trouver qu’il s’agit de semaines plutôt que d’années avant que les investisseurs se mettent à fuir le marché des obligations françaises. Le nombre de gens aisés et de jeunes Français qui traverseront la Manche (où le taux d’imposition maximal ne s’élève qu’à 45%) pourrait rapidement augmenter. 

    Même si M. Sarkozy est réélu, les risques ne disparaîtront pas." 

    Un pays dans le déni, The Economist

     

     

    "Les premières mesures du prochain gouvernement risquent alors de surprendre toutes les parties prenantes : les citoyens d’abord, si ces mesures ne sont pas en ligne avec les programmes, nos partenaires européens qui s’inquiètent des intentions de la France en matière de construction européenne, les marchés enfin qui sont nos créditeurs."

     Laurence Boone, économiste banquière

     

     

    "La France sera l'épicentre du prochain choc sur la zone euro. (...) L'Espagne de Mariano Rajoy préfigure la situation de la France au lendemain de l'élection présidentielle. Volontaire ou subie, la rigueur s'imposera au prochain président de la République."

    Nicolas Baverez, essayiste libéral

     

    "L’attaque contre les banques a fait long feu. Mauvais élément de communication, il a été rapidement abandonné. Il ne reste rien des grands éclats de voix de début de campagne. Comme je l’avais noté dans un blog précèdent, ces élans rhétoriques n’avaient pas de contenu sérieux."

    Georges Ugeux, banquier

     

    "Si l’on ne veut pas que cette crise emporte avec elle tous les acquis sociaux de ces cinquante dernières années et plonge l’Europe dans la misère et le désespoir, il ne nous reste que deux solutions : soit on peut renégocier en profondeur, et non à la marge, le Pacte budgétaire mais il convient de le faire sur la base de mesures unilatérales et en assumant le risque d’une rupture au sein des pays de la zone euro ; soit il faudra déconstruire cette dernière, et le plus vite sera le mieux.
     
    Ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy ne sont prêts à l’une ou à l’autre de ces options. L’avenir de la France s’annonce donc fort sombre."

    Jacques Sapir, économiste proche du Front de Gauche

     

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  • Vers la refondation d’une fiscalité républicaine ?

     

    Un modèle social à bout de souffle

    Depuis le début de la crise économique, la dette publique a bondi de 63% du PIB en 2007 à 90% du PIB en 2012. Le plus inquiétant est que toute élévation des taux d’intérêt sur sa dette précipiterait la dette publique sur une trajectoire insoutenable. Le recours à l’endettement pour financer notre modèle social n’est pas seulement dangereux, c’est en plus inéquitable. En effet, le remboursement du service de la dette représentera à terme le premier poste budgétaire de l’Etat. Il faut savoir ce que cela signifie. L’Etat, c'est-à-dire les contribuables, reverse chaque année l’équivalent de l’impôt sur le revenu (environ de 50 milliards d’euro) aux détenteurs des titres publiques (les riches). La dette publique est un mécanisme de redistribution à l’envers, une machine à produire des inégalités.

    Qui sont les contribuables ? Etant donné la profonde injustice de notre système fiscal, la moitié la plus pauvre des français paye 45% d’impôts sur leurs revenus (tous prélèvements obligatoires compris) alors même que les 1% les plus riches en payent seulement 35%. Certes, la dépense publique - la manière dont elle est utilisée - vient corriger en partie l’injustice initiale du mode de prélèvement. L’INSEE nous informe tout de même que la quasi-totalité de l’effet redistributif est due aux services publics gratuits et universels (école, la santé) et aux aides sociales. La protection sociale est peu correctrice des inégalités économiques.

    Ce rapide panorama du modèle social « à la française » montre à quel point il arrive à bout de souffle. Le niveau des dépenses publiques, parmi le plus élevé du monde, n’est pas le signe d’un pays qui aurait plus qu’ailleurs le souci de l’égalité et du collectif. C’est celui d’une dérive de notre modèle social, l’effet redistributif de la dépense publique devant compenser la dégressivité des prélèvements obligatoires.

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  • Euro : pas à n'importe quel prix


    Une crise de l'Euro 

    La violence de la crise économique est due à la monnaie unique européenne. Au sein de la zone euro, l’Allemagne a rénové son modèle industriel avec succès, en même temps qu’elle a considérablement réduit les coûts salariaux. Résultat : une industrie ultra compétitive (elle cumule compétitivité coût et compétitivité qualité) avec pour conséquence une concentration de la production au cœur de la zone euro au détriment de la périphérie qui s’est désindustrialisée. En termes comptables, l’Allemagne accumule les excédents commerciaux sur ses partenaires du Sud de l’Europe (dont la France), qui eux connaissent des déficits commerciaux records. Ayant abandonné leur monnaie nationale, prisonniers de l’euro, les pays du Sud n’ont pas pu se protéger par la dévaluation de cette politique néo-mercantiliste de l’Allemagne. En situation de faillite virtuelle, à genoux devant les marchés et leurs partenaires européens, ils se voient imposer des conditions de financement quasi usuraires et des plans d'ajustement budgétaire drastiques. A défaut du taux de change, la variable d'ajustement qui reste est le chômage. Les peuples se retrouvent dans une situation intenable.

    La France se trouve du mauvais côté, avec un déficit commercial record et un niveau de dette publique inquiétant. Dans le cadre de l'euro, le pays n'a plus la possibilité de laisser filer son déficit public pour amortir la choc de la crise. L'heure est à la gestion rigoureuse des comptes publics. C'est toute l'économie française qui doit retrouver sa compétitivité.

    Mais, parallèlement, il est temps de reconnaître que l'austérité généralisée mène l'Europe au bord du gouffre. Si les pays du Sud sont condamnés à se serrer la ceinture, alors il faut qu'au niveau européen, une politique volontariste de croissance soit menée pour éviter à tout prix que le chômage et la récession ne se répandent comme la peste dans la zone euro. En l'absence de décisions coordonnées de la part des partenaires européens, le risque est de voir le continent sombrer dans la dépression.

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  • Interrogé sur la croissance, François Hollande décline trois axes de politique économique : 

    - La remise en ordre des finances

    - Le redressement productif du pays par une politique de stimulation de l'offre

    - La renégociation du traité budgétaire européen

     

    "Je suis favorable à ce que la BCE baisse les taux d'intérêt. Il faut aussi prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement d'un soutient aux banques. C'est un paradoxe invraissemblable que la BCE innonde le marché de liquidité aux banques qui empruntent à 1% pour reprêter aux Etats à 6 %. On ne pas accepter des phénomènes de rente à ce point (...) Il serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête  en premier et dernier ressort. (...) Je sais que les allemands y sont tout à fait hostiles; cela fera partie de la négociation. (...) Si on pense que cela n'est pas utile de voter, de renégocier, alors restons chez soi."

     

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    François Hollande a été un des premiers à présenter son projet présidentiel, « Le changement c'est maintenant ». Première surprise, à rebours de l’image véhiculée par les média, d’un homme consensuel (trop) ne sachant pas trancher, et entouré d’une équipe de campagne surdimensionnée, il propose 60 engagements d’une grande cohérence doctrinale. Tout l’inverse du patchwork attendu. Autre surprise, le candidat socialiste annonce un programme de rigueur budgétaire - certes modérée et bien calibrée - en complète rupture avec la tradition à gauche. Il est le candidat de la rupture libérale à gauche, se positionnant en social-libéral assumé, et à côté duquel François Bayrou fait pâle figure.

    Le candidat du centre ayant perdu le monopole du discours sur l'assainissement des finances publiques, on s'aperçoit qu'il se trouve incapable de proposer un projet autre que l'alignement brutal sur l'orthodoxie financière réclamée par les marchés. Son programme, très faible sur le plan intellectuel, rédigé dans un mauvais français, dans lequel on ne voit pas de vision pour la France, dissipe les illusions de ceux qui pensaient voir, dans le camp des anti-sarkozystes, chez le candidat du centre une alternative à François Hollande.

    Il ne faut pas trop s'arrêter sur le programme, très creux, du président sortant, mais sur la manière dont celui-ci, dans sa lettre aux Français, distille, à nouveau, en arrière fond, le thème de la rupture avec cette Europe accusée de ne pas avoir protégé les Français de la mondialisation dans tous ses aspects, le tout sans trop s'apesantir sur son bilan. Le candidat Sarkozy est soucieux, comme en 2007, de ne pas laisser le Front National capter les voix à droite des perdants de la mondialisation.

    Avec Marine Le Pen à sa tête, le Front National a muté. Il n'est plus ce parti purement contestataire, diabolisé par les médias et porté par son odeur de souffre. Il se veut doté, pour la première fois, d'un programme fondé sur une réflexion – dont on pense ce qu'on veut – sur le contexte économique. Le parti anti-système ajoute à ses thèmes habituels de l'immigration et du danger islamique, une volonté de rupture nette avec l'Europe et la monnaie unique.

    Enfin, l'événement de la campagne est le retour d'une gauche radicale, portée par Mélenchon, qui se révèle aux yeux du plus grand nombre comme un formidable tribun. A travers l'homme, c'est toute une tradition du socialisme authentique qui renaît, uni dans ses composantes républicaine, sociale-démocrate, communiste, libertaire. Le candidat du Front de Gauche, soucieux de préserver la stabilité de l'édifice (coalition d'un grand nombre d'organisations) réussit le tour de force de faire sien le patchwork indigeste qu'est le « programme commun » L'humain d'abord. Crédibilité ou démagogie de ce qui est un véritable programme de rupture à gauche, cela dépend de la capacité de ce mouvement, s'il arrive au pouvoir, à bousculer le cadre européen. Sur ce point, la crise de l'euro qui risque d'atteindre bientôt son paroxysme peut fortement aider à la manoeuvre.

     

    Vous l'aurez compris, ce blog apporte au candidat du Front de Gauche un soutien critique, dans la mesure où il n'a pas encore donné tous les gages de sa détermination sans faille à passer en force les barrages de l'euro-libéralisme.


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  • "La crise est finie" nous annonce le président Sarkozy à la fin du mois mars de cette année 2012. C'est l'éternelle rengaine, en forme d'exorcisme, que les responsables servent à la population depuis quatre ans. Apprécions à leur juste valeur les performances réprétées de Christine Lagarde pour laquelle "le gros de la crise [était déjà] derrière nous" en juin 2008. Le 20 septembre de cette même année, déclarant que " le gros risque systémique qui était craint par les places financières et qui les a amenées à beaucoup baisser au cours des derniers jours est derrière nous », la ministre d'alors joua littéralement sa crédibilité en bourse... laquelle s'effondra dans des proportions historiques seulement quelques jours plus tard. 

    La victoire de Sarkozy, coup d'envoi annoncé d'un grand chambardement ultra-libéral sonnant la fin d'un modèle social - perçu comme une "exception française", a dû être un immense moment de bonheur pour l'élite économique de notre pays. Mais patatras ! Au moment où la France s'apprêtait enfin à faire sa conversion définitive, après tous les autres, au modèle du capitalisme financier anglosaxon, survient ce qui restera dans l'histoire comme la Grande Crise économique du 21ème siècle - tout comme celle des années 30 a été celle du 20ème siècle.

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  • "Ce qui interroge le plus cette institution (OCDE) d’ordinaire largement acquise aux réformes structurelles en matière de libéralisation du commerce international ou de déréglementation du marché du travail, c’est le fait que ce sont les réformes réglementaires qui ont marqué les dix dernières années qui expliquent le plus la hausse des inégalités des revenus du travail."

    Copernic


    « L’inégalité peut aussi nourrir un certain ressentiment social, le protectionnisme et un courant antimondialiste. Ainsi la population ne supportera plus le libre-échange, et l’économie de marché si elle estime y perdre pendant qu’un petit groupe de gagnants ne cesse de s’enrichir »

    OCDE

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