• Attac ne semble toujours ne pas avoir compris, après 30 ans de mondialisation et 20 ans de monnaie unique (depuis maastricht) qu'aucune avancée sociale n'étaient possible hors du cadre de l'Etat nation, le rapport de force au niveau supérieur étant trop défavorable aux classes populaires. Il est triste de voir la gauche défendre l'euro, qui est une absurdité économique et une dramatique erreur politique. 

     

    "Sortir de la situation actuelle suppose d'abord d'annuler au moins partiellement les dettes publiques en Europe, un audit citoyen de la dette publique devant déterminer la fraction de la dette à annuler et les acteurs concernés par cette annulation."

    "Plutôt que de décider a priori de sortir de l’euro pour revenir à la drachme, la peseta ou le franc, ils seront bien inspirés de prendre des mesures unilatérales pour montrer aux peuples européens qu’une autre Europe est possible. Audit public puis défaut partiel sur la dette, contrôle et taxation des capitaux, reprise en main du système bancaire par la société : gouvernements progressistes et mouvements sociaux européens devront engager un bras de fer avec la BCE, les grands patrons européens et leurs représentants politiques. Pour une refondation démocratique de l’Union et de l’euro, seule manière de leur redonner une légitimité et un avenir."

    ATTAC

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  • Trois économistes, Jacque Delpla, Augustin Landier et David Thesmar, expliquent que la politique économique menée par l'Europe, sous l'impulsion du couple Merkozy, mène au désastre. Certes, ils ne sont pas les seuls qui mettent en cause la gestion actuelle de la crise. Mais le cas de ces trois-là est intéressant à plus d'un titre. D'abord, leur avis compte dans le monde académique, où ils occupent, chacun, une position prestigieuse. Mais, surtout, il se revendiquent de l'orthodoxie libérale dont il est communément admis qu'elle inspire la gouvernance européenne.

    Or, depuis 2008, nous assistons, à l'échelle européenne, à un coup d'Etat financier qui bouscule les règles communes du capitalisme, et détourne, à l'avantage des institutions financières, l'arbitraire de la puissance publique. Deux leviers sont actionnés : 

    - Au nom de la solidarité entre les peuples, l'Europe engage l'argent des contribuables pour sauver la mise des investisseurs privés (dont les banques) qui ont réalisé des placements aventureux dans des titres privés et publics.

    - Cette manoeuvre place les institutions européennes, Etats membres et BCE, en situation de créancières publiques vis-à-vis d'Etats manifestement insolvables. La dette sert de moyen de pression à la coalition des créanciers privés et publics pour déssaisir le pays de sa souveraineté et le mettre en coupe réglée. La politique économique n'est plus ménée dans l'optique de l'intérêt général, mais se donne pour unique objectif  le remboursement de la dette, au prix de sacrifices inouïs pour la population. 

    Face à cette situation nouvelle, un clivage apparaît qui ne correspond pas à l'opposition traditionnelle gauche/droite. A la faveur de la crise, Thesmar, Landier, et Delpla se révèlent bien plus critiques vis-à-vis du pouvoir de la finance, qu'ils étaient supposés l'être pour des hommes de droite, tandis que beaucoup, à gauche, apparaissant partie liée avec les intérêts de la finance, apportent un soutien sans réserve aux plans de sauvetage du secteur bancaire.

    En réalité, nos trois économistes sont des libéraux authentiques qui découvrent tout d'un coup, à la faveur de la crise, que le monde capitaliste fonctionne d'une façon bien différente qu'ils le croyaient. Imprégnés du libéralisme classique, de l'idée de responsabilité/liberté individuelle et de justice contractuelle, ils sont confrontés au néolibéralisme de l'oligarchie financière, qui cherche par tous les moyens à s'emparer et conserver son patrimoine financier, au mépris des règles les plus élémentaires du marché.


     

    "Le sauvetage grec est un chèque cadeau de quelques milliards voire quelques dizaines de milliards aux actionnaires des banques. Qui paie ? Les contribuables européens et grecs. Et tout cela sans la moindre contrepartie : pas étonnant que les banques poussent pour un sauvetage de la Grèce, qui de fait sauve avant tout elles-mêmes" (Mais  2010)

    "Les citoyens irlandais paieront donc les pertes des banques de leur pays, car ce sont elles et non les dépenses directes de leur Etat qui ont mis le feu aux poudres.(...) Les invocations à la solidarité européenne sont hypocrites : peut-on vraiment faire payer aux citoyens irlandais l'insouciance des prêteurs allemands ?" (Décembre 2012)

    "Il faut d'emblée interdire les distributions de dividendes qui creusent la facture anticipée du contribuable dans le sauvetage financier. Enfin, les recapitalisations appuyées sur des fonds publics doivent donner lieu à des prises de participation de l'Etat et dans certains cas à des nationalisations temporaires" (Septembre 2011)

    "Il est temps de s'en remettre à la sagesse des peuples pour délibérer de leur avenir. Après tout, la démocratie, bien plus que la monnaie, est l'identité commune de l'Europe." (Novembre 2011)

    Augustin Landier, professeur à l'Ecole d'Economie de Toulouse et David Thesmar, Professeur à HEC



    "L’Europe sort de la plus grande bulle de crédit de l’Histoire. Trop de dette partout. Vouloir tout rembourser nous condamne à la déflation par la dette, à la stagnation et aux risques d’extrémisme politique" (Novembre 2010)

    "La solution de l'hyperaustérité à la Brüning 1931 amènera à une impasse (cf. Grèce maintenant)" (Février 2012)

     Jacques Delpla, membre du Conseil d'Analyse Economique

     

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