• Effondrement de l'économie grecque - Déroute idéologique de Syrisa

     

    Que nous dit ce graphique ? Il y a une certaine corrélation entre l'indice PMI (qui exprime la santé de l'industrie du pays) et l'évolution du PIB. L'effondrement historique du PMI en Grèce est de très mauvais augure.

    Que s'est-il passé qui explique cette catastrophe ? L’asphyxie des banques grecques par la BCE a provoqué l'arrêt brutal de l'activité économique du pays.

    C'est une victoire totale pour l'eurocratie : leur objectif principal est atteint : ils ont maté la révolte des gueux menée par Syrisa. Raclée électorale à prévoir en Novembre pour Podemos en Espagne. 

    Mais victoire idéologique aussi : le gouvernement Syrisa a refusé la sortie de l'euro considérée comme destructrice. Les dominés sont à ce point intoxiqués par le discours dominant que même la réalité brutale de la catastrophe dans l'euro ne peut les convaincre de la rupture nécessaire avec l'euro.

    Bilan : il ne restera rien de l'expérience Syrisa, si ce n'est une bonne leçon à méditer pour les survivants de la gauche radicale.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 4 Août 2015 à 21:17

    Ton texte est presque lapidaire tant il est concis. Et malheureusement je pourrais le signer. Malheureusement parce que j'aurais préféré que Tsipras prenne rapidement une bonne décision au lieu de merdoyer si longtemps jusqu'à l'étranglement. Malheureusement parce que, comme toi, je ne suis même pas convaincu que d'autres à gauche vont tirer la conclusion de cette rude leçon.

    2
    BA
    Mercredi 12 Août 2015 à 14:57

     

    A propos de la faillite de la Grèce en 2009 :

     

     

     

    Le 6 octobre 2009, Georgios Papandréou devient Premier ministre.

     

    Onze jours après son arrivée au pouvoir, il annonce, dans un souci de transparence, que l'état réel des finances grecques avait été caché par le précédent gouvernement. Il fait rétablir les véritables données économiques, dont un déficit équivalent à 12,5 % du PIB pour la seule année 2009. La Commission européenne confirmera cette falsification des données quelques semaines plus tard.

     

     

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ge%C3%B3rgios_Papandr%C3%A9ou_(1952-)

     

     

     

    Le 17 octobre 2009, tout le monde comprend que la Grèce est en faillite : la dette publique de la Grèce est de 299,69 milliards d'euros, soit 129,7 % du PIB. Mais les autres dirigeants européens, la BCE et le FMI ne veulent pas que la Grèce quitte la zone euro.

     

     

     

    Les autres dirigeants européens, la BCE et le FMI décident de tout faire, et même de faire n'importe quoi, pour garder la Grèce dans la zone euro.

     

     

     

    En 2009, au lieu de laisser la Grèce faire un défaut total sur sa dette, sortir de l'euro, revenir à la drachme, dévaluer, etc, ils décident de sacrifier le peuple grec et de garder la Grèce dans la zone euro.

     

     

     

    Six ans plus tard, le résultat est le suivant :

     

     

     

    • Le peuple grec a été sacrifié.

     

    • La Grèce est en faillite.

     

    • Les banques grecques sont en faillite.

     

     

     

    • L'Allemagne a réalisé 100 milliards d'euros d'économies grâce à la crise grecque. C'est ça, le plus important.

     

     

     

    • Pour que l'Allemagne continue à s'enrichir, il faut que la Grèce continue à s'appauvrir.

     

     

     

    • La construction européenne, c'est des nations du sud qui doivent continuer à s'appauvrir, pour que les nations du nord continuent à s'enrichir.

     

     

     

    • La construction européenne, c'est un boulevard pour les fureurs nationalistes, pour les colères populaires, pour les partis extrémistes, puis, au bout du boulevard, …

     

     

     

    … la guerre.

     

     

     

     

     

    L'Allemagne, qui a adopté une ligne dure vis-à-vis d'Athènes, a fortement profité de la crise économique et financière en Grèce, révèle un institut d'études économiques allemand aujourd'hui.

    Selon des calculs de l'Institut Leibnitz de recherche économique (IWH), l'Allemagne a pu réaliser des économies budgétaires de quelque 100 milliards d'euros depuis le début de la crise grecque en 2010, soit plus de 3% du Produit intérieur brut (PIB).

    "Ces économies dépassent le coût engendré par la crise, et ce même si la Grèce ne remboursait pas entièrement sa dette", écrivent les économistes.

     

     

     

    "L'Allemagne a donc dans tous les cas profité de la crise en Grèce", poursuivent-ils.

    Les experts ont effectué des simulations en partant du constat que les investisseurs confrontés à une crise économique effectuent le plus possible des placements sûrs. "Durant la crise européenne de la dette, l'Allemagne a profité de cet effet de manière disproportionnée", selon eux.

    Ils ont également cherché à évaluer quelle aurait été une politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) neutre pour l'Allemagne durant cette période.

     

     

     

    "On en vient à des taux simulés sur les emprunts d'Etat allemands qui, en moyenne entre 2010 et aujourd'hui, sont 3% plus élevés à ce qu'ils ont été dans la réalité", selon eux, ce qui revient à des économies budgétaires globales d'au moins 100 milliards d'euros sur les quatre dernières années et demi".

    L'Allemagne a également raflé d'importants contrats lors des privatisations menées tambour battant par Athènes depuis 2011 en échange de l'aide financière des Européens notamment. La société Fraport, associée à un entrepreneur grec, a notamment décroché le contrat de rachat de 14 aéroports régionaux grecs, dont certains très touristiques comme Corfou, pour environ un milliard d'euros.

     

     

     

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/08/10/97002-20150810FILWWW00214-grece-l-allemagne-a-profite-de-la-crise-etude.php

     

     

     

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