• La question allemande, Coma81

    Ce texte est un « article presslib’ »

    Ce qui est vrai en football, l'est aussi en politique. Les rencontres avec les Allemands sont directes et musclées, à l'image de l'intervention dans la presse de Jens Weidmann, qui préside la Bundesbank, la banque centrale allemande. Pas de langue de bois, le jeune président fait l'effort de la transparence en abordant tous les sujets, et explicitant le refus allemand concernant la proposition française de communautarisation de la dette via les eurobonds.

    L'absence de transparence démocratique, c'est précisément le reproche qui est fait à la France, pays où Jens Weidmann ne "constate ni débat public ni soutien de la population au transfert de souveraineté devant l'accompagner". Or pas question de confier "sa carte de crédit à quelqu'un si on n'a pas la possibilité de contrôler ses dépenses". On ne peut pas donner tout à fait tort aux Allemands de vouloir s'assurer de la légitimité démocratique d'une intitution fédérale coercitive envers les budgets nationaux. Ce processus peut être engagé mais prendra nécessairement du temps, trop tard pour faire figure de solution éventuelle à la crise de l'eurozone. Exit donc les eurobonds. Le message est clair : si les dirigeants français s'entêtent dans cette voie, la négociation est condamnée à échouer.  

    Pourtant, la ligne de l'austérité, suivie depuis deux ans, imposée par Merkel et suivie par Sarkozy, menace de faire basculer l'Europe dans le chaos. Banqueroute des Etats, effondrement du secteur bancaire, éclatement de la zone euro, le scenario catastrophe est imaginable - à très court terme - si le couple franco-allemand n'arrive pas à s'entendre sur une réorientation de la politique européenne. Mario Draghi, le président de la BCE, pourtant sans mandat électif, sort de ses prérogatives pour alerter les européens : “Nous sommes à une période cruciale dans l’histoire de l’Union européenne", a-t-il expliqué. "Nous sommes arrivés à un point où le processus d’intégration nécessite une imagination politique audacieuse afin de survivre (!!)”.

    Afin d'éviter le désastre, il va bien falloir que l'Allemagne, d'une façon ou d'une autre passe à la caisse. Depuis 10 ans maintenant, ce pays, profitant de l'euro - régime de change fixe -  accumule les excédents commerciaux sur ses partenaires, lesquels voient augmenter leur endettement. S'il était inévitable que ces déséquilibres allaient conduire les pays du sud à ajuster leur niveau de vie, symétriquement, l'Allemagne, de son côté, doit faire preuve de solidarité financière. C'est en tout cas ce que pense Patrick Artus, pour qui "l’Allemagne n’aura pas d’autre choix que de coopérer et d’accepter des réformes institutionnelles rapides", tout simplement parce qu'"en cas d’explosion de l’euro, l’Allemagne souffrirait considérablement : non seulement en raison de l’appréciation de sa devise et de la perte induite de compétitivité, mais surtout (...) parce qu'elle a en effet accumulé d’importants actifs extérieurs dont la valeur dans la monnaie de l’Allemagne chuterait en cas d’explosion de l’euro."

    Au vu des réserves émises par le banquier central allemand, la question est donc celle-ci : l'union de transfert implique-t-elle nécessairement le fédéralisme, qui serait long et aventureux politiquement à mettre en place ? Or il existe bel et bien des façons plus simples de mettre à contribution l'Allemagne, certaines directes, d'autres indirectes.

    On peut par exemple légitimement soutenir que l'Allemagne bénéficie indûment de la panique des investisseurs, qui lui prêtent à fonds perdus (le taux d'intérêt du Bund est inférieur à l'inflation). Un mécanisme correcteur pourrait être institué visant à lisser les écarts sur le marché. Plusieurs outils sont sur la table, dont l'idée de mutualisation partielle des dettes (Jacques Delpla), mais aussi celle des projects bonds. En outre, les transferts directs peuvent prendre la forme d'un renforcement du budget européen, d'une fiscalité commune, d'une allocation chômage européenne... tout ceci ne nécessite pas une perte de souveraineté des Etats sur leur budget. L'union de transfert est par ailleurs souhaitable et légitime en régime de monnaie unique. Elle permet de désserrer la contrainte extérieure pour un Etat, et encourage une allocation efficace des facteurs de production sur le continent.

    La difficulté est que les Allemands, par la voix de leur banquier central, refusent catégoriquement cette solution, et ne semblent pas prêt à évoluer sur la question :  "Les ajustements dans les pays sous programme sont nécessaires : ils peuvent être durs, mais ils permettent ensuite de se relever, de ne pas dépendre infiniment des autres... Dans le cadre présent, nous ne devons pas entrer dans un processus d'union de transfert, où les dettes d'un pays seraient payées par les autres."

    Si l'inflexibilté allemande à ce sujet est une douche froide pour les eurofédéralistes français à la Patrick Artus, qui avaient voulu rêver - à défaut d'une fédération politique - du moins d'une intégration industrielle continentale afin de rivaliser économiquement avec les autres grandes puissances continentales, néanmoins, il reste d'autres possibilités pour sauver l'intégration financière et monétaire. Jean Pisani-Ferry, bon connaisseur du monde germanique, a pris position depuis le début pour un "fédéralisme assurantiel" (par opposition à l'union de transfert), plus conforme à l'esprit de la construction européenne telle qu'elle est vécue par les peuples dans leur ensemble.

    Dans ce cadre, deux choses sont nécessaires pour résoudre les déséquilibres.

    - D'une part - c'est primordial - l'organisation de défauts souverains et bancaires couplée à une solidarité financière minimale pour recapitaliser les banques en difficulté. Ici, les allemands sont mis à contribuation via les pertes financières de leurs banques et la recapitalisation de celles de leurs partenaires, mais toujours est-il que cela est ne prend pas la forme de versements directs entre Etats membres, ce qui est plus acceptable par les contribuables allemands.

    - D'autre part, il faut promouvoir une politique volontariste de croissance tirée par une relance budgétaire et salariale en Allemagne. Certains économistes proposent que l'épargne allemande puissent aussi servir à financer un plan Marshall pour l'Europe du Sud afin de consolider l'offre dans ces pays.

    Malheureursement, on constate que, jusque là, la restructuration des dettes a été refusée, contre tout bon sens, par le couple Merkozy, probablement trop captif des intérêts de la finance. En ce qui concerne la politique de croissance, Jens Weidmann manque cruellement de volontarisme et s'en remêt aux "forces du marché" pour "rééquilibrer cette situation". S'il est vrai que l'on observe en effet, étant donné la bonne situation du marché du travail allemand, une pression mécanique à la hausse des salaires, cela ne suffira pas pour alléger la souffrance des populations du sud de l'Europe. D'autant plus que la Bundesbank restera sourcilleuse vis-à-vis de la hausse de l'inflation : "le mandat de la BCE impose de maintenir l'inflation sous les 2 % (...) Il peut y avoir une période où l'Allemagne se retrouve en dessus de la moyenne, mais cela ne concerne que les décimales." Nous sommes loin de l'objectif des 4% d'inflation fixé par l'économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard, nécessaire selon lui, pour résorber les déséquilibres et amorcer une sortie de crise.

    Le banquier central allemand ne peut pas ignorer que l'intransigeance allemande condamne la monnaie unique à terme. Il y a dès lors deux manières d'interpréter ses propos. Peut-être se place-t-il dans l'optique d'un compromis qui sera âprement négocié, l'Allemagne craignant, face à la pression des peuples du sud confrontés au chômage, de devoir beaucoup payer pour acheter la paix sociale sur le continent, ou bien la stratégie allemande est-elle de contraindre ses partenaires du sud à abandonner la monnaie unique. Car il n'est pas forcément vrai que l'Allemagne ait plus intérêt à maintenir en vie la zone euro que l'inverse. Peut-être les dirigeants allemands préfèrent-ils, vis-à-vis de leur opinion publique, payer l'addition en une fois, via la perte de leurs avoirs financiers, que de risquer de devoir continuellement d'une façon ou d'une autre, soutenir financièrement la périphérie. Par ailleurs,  une stratégie de relance en Allemagne attirerait en masse l'immigration dans un pays conservateur et vieillissant, peut-être moins enclin à l'accueil de populations étrangères.

    Les allemands peuvent précipiter la fin de l'euro en décidant à tout moment d'appuyer sur le bouton nucélaire, qui serait de suspendre le financement des banques privées d'un pays par la BCE (ininterrompu en période normale). Ce gouvernement n'aurait plus comme solution, pour empêcher le colapsus, que d'imprimer une nouvelle monnaie, sortant ainsi de facto de la zone euro... à moins qu'il ne décide, enfraignant les traités existants, de créer des euros. Ce serait alors l'Allemagne qui aurait une bonne raison d'annoncer sa sortie de la zone euro.


    Voir ci dessous :

    - L'échange très viril entre un journaliste allemand et Arnaud Montebourg, au sujet de la crise de l'euro.

     - L'interview de Jens Weidmann

    - La note de Patrick Artus



    Le Face à Face, BFMTV - 13 Mai 2012



    "Croire que les eurobonds résoudront la crise est une illusion", Jens Weidmann - Mai 2012. Morceaux choisis avec gourmandise.

    "Etre favorable à la croissance, c'est comme être partisan de la paix dans le monde."

    "Croire que les eurobonds résoudront la crise actuelle est une illusion. Ce ne peut être que l'aboutissement d'un processus long, qui nécessite entre autres de changer la constitution dans plusieurs Etats, de modifier les traités, d'avoir davantage d'union budgétaire... On ne confie pas sa carte de crédit à quelqu'un si on n'a pas la possibilité de contrôler ses dépenses.

    La communautarisation de la dette n'est qu'un élément possible de la face d'une médaille dont l'autre côté serait le fédéralisme. Les gouvernements qui y sont favorables négligent ce débat. Même dans les pays où les gouvernements réclament les eurobonds, comme en France, je ne constate ni débat public ni soutien de la population au transfert de souveraineté devant l'accompagner. Mais c'est justement ce débat qu'il nous faut avoir."

    "Les ajustements dans les pays sous programme sont nécessaires : ils peuvent être durs, mais ils permettent ensuite de se relever, de ne pas dépendre infiniment des autres... Dans le cadre présent, nous ne devons pas entrer dans un processus d'union de transfert, où les dettes d'un pays seraient payées par les autres."

    "Nous avons un accord avec la Grèce qui prévoit des ajustements en échange de l'aide financière. J'attends que ce programme soit respecté. La décision dépend maintenant des Grecs."

    "Les excédents allemands sont tirés par les forces du marché ; c'est au marché de rééquilibrer cette situation. Et c'est déjà en cours. D'ailleurs, nous ne sommes pas dans un système mécanique où l'on pourrait redistribuer une partie des excédents allemands à des pays européens déficitaires."

    "Le mandat de la BCE impose de maintenir l'inflation sous les 2 % mais tout en restant proche de ce chiffre, dans l'ensemble de la zone euro. Cela veut dire qu'il peut y avoir une période où l'Allemagne se retrouve en dessus de la moyenne, mais cela ne concerne que les décimales. Il est crucial que les anticipations d'inflation restent fermement ancrées dans chaque pays de la zone euro."

    "C'est quand elle assure la stabilité des prix qu'une banque centrale contribue le plus à une croissance durable. C'est justement pour cette raison que les banques centrales sont indépendantes et sont tenues par un mandat très clair. Depuis le début de la crise financière, le bilan de l'eurosystème a plus que doublé, l'institution a pris des risques considérables pour éviter un effondrement du système. Nous sommes arrivés à la limite de notre mandat, notamment avec des mesures non conventionnelles. A la fin ce sont des risques pour les contribuables, notamment en France et en Allemagne."

    "Ces prêts (LTRO) ont permis de gagner du temps, mais ne résolvent pas les causes structurelles de la crise. C'est comme de la morphine : ils soulagent la douleur, mais ne guérissent pas la maladie. Ils peuvent même avoir des effets secondaires, comme retarder les ajustements du secteur bancaire par exemple."

    Le Monde

     

    L’Allemagne n’aura pas d’autre choix que de coopérer et d’accepter des réformes institutionnelles rapides, Patrick Artus - mai 2012. Extrait.

    On s’aperçoit aujourd’hui que la mise en place de politiques budgétaires très restrictives simultanément dans tous les pays de la zone euro et sans aucune mesure en parallèle de soutien de la croissance conduit à un cycle dépressif qui n’a pas de sens (...)

    La montée du chômage va devenir inacceptable par les opinions tandis que les déficits publics resteront élevés. Cette voie de la compression du pouvoir d’achat et de la demande conduit donc à une impasse et au risque d’une crise politique et sociale dans les pays concernés. (...)

    Il est temps que les pays de la zone euro comprennent que, en réalité, la position de négociation de l’Allemagne est très faible. En cas d’explosion de l’euro, l’Allemagne souffrirait considérablement :

    - non seulement en raison de l’appréciation de sa devise et de la perte induite de compétitivité, comme en 1992-1993
    - mais surtout en raison de la perte en capital qui suivrait la dépréciation du change des autres pays de la zone euro vis-à-vis de l’Allemagne. L’Allemagne, avec ses excédents extérieurs  a en effet accumulé d’importants actifs extérieurs dont la valeur dans la monnaie de l’Allemagne chuterait en cas d’explosion de l’euro. Il est impossible de penser que l’Allemagne envisagerait sérieusement une perte de compétitivité de 30 ou 40% et une perte de richesse de 1800 à 2400 Mds €.

    Nous pensons donc que l’Allemagne va accepter de participer à une relance coordonnée de la croissance de la zone euro pour la sortir du piège dépressif. (...)
     

    - coordination des politiques budgétaires ;
    - soutien de la croissance au niveau européen ;
    - fédéralisme (pourquoi ne pas commencer par un système européen
    d’indemnisation du chômage ?)


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  • Commentaires

    1
    BA
    Vendredi 25 Mai 2012 à 22:42

    Pronostic : éclatement de la zone euro, retour aux monnaies nationales.

     

    Ce retour aux monnaies nationales aura lieu dans le plus grand désordre et pendant quelques mois de chaos total.

     

    Puis, ensuite, retour aux relations inter-nationales en Europe.

     

    Retour aux 27 nations indépendantes, souveraines, en Europe.

    2
    Coma81 Profil de Coma81
    Samedi 26 Mai 2012 à 00:00

    Ce qui m'étonne, c'est que le plan A' (vocable de françois leclerc), ou encore le fédéralisme assurantiel de pisani ferry, n'ait pas été tenté. Je dois dire que je ne m'attendais pas à une explosion en vol de l'euro, mais plutôt une agonie lente, puis une séparation à froid de nations fatiguées du chômage.

     

    3
    BA
    Dimanche 27 Mai 2012 à 08:48

    Dimanche 27 avril 2012 :

     

    Sur son blog, Olivier Berruyer met en ligne un dessin hilarant :

     

    "ils vont sauver le monde"

     

    http://www.les-crises.fr/images/images-diverses/2012/miscellanees/05-23/2012-05-25-comics-troupiers.jpg

     

    Les surendettés vont sauver le monde :

     

    Dette totale (dette publique + dette privée) :

    Irlande : 663 % du PIB.

    Japon : 512 % du PIB.

    Royaume-Uni : 507 % du PIB.

    Espagne : 363 % du PIB.

    Portugal : 356 % du PIB.

    France : 346 % du PIB.

    Etats-Unis : 340 % du PIB.

    Italie : 314 % du PIB.

    Allemagne : 278 % du PIB.

     

    http://leblogalupus.com/2012/05/25/le-graphique-du-jour-ou-en-sommes-nous-en-termes-devolution-dans-le-cycle-du-desendettement-mondial-en-cours/

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    4
    BA
    Dimanche 27 Mai 2012 à 21:19

    Dimanche 27 mai 2012 :

     

    Suisse : préparation d'un plan en cas d'éventuel éclatement de la zone euro.

     

    La Suisse, tout en n'envisageant pas d'éclatement de la zone euro, prépare un plan pour le cas où cela se produirait, a indiqué dimanche le président de la Banque centrale.

     

    Thomas Jordan, nommé le mois dernier à la tête de la Banque nationale suisse (BNS), a précisé au journal germanophone SonntagsZeitung qu'un groupe de travail discute des mesures à prendre pour combattre tout éventuel renchérissement du franc suisse, considéré comme une monnaie refuge.

     

    "Nous devons nous préparer à un scénario d'écroulement de la zone euro, bien que je ne pense pas que cela va se produire", a ajouté le président de la BNS.

     

    M. Jordan a estimé que la crise de la zone euro s'est aggravée au cours des dernières semaines et a prédit des temps difficiles à venir.

     

    "Le groupe de travail se focalise sur des instruments destinés à combattre un renchérissement du franc suisse", a-t-il dit au journal.

     

    "L'une des mesures envisageables serait un contrôle des capitaux, c'est-à-dire un contrôle direct sur le flux des capitaux en Suisse", a-t-il ajouté sans donner plus de détails.

     

    http://www.boursorama.com/actualites/suisse-preparation-d-un-plan-en-cas-d-eventuel-eclatement-de-la-zone-euro-4e4b8390880ba84c3eaf2c82fb83f176

    5
    BA
    Lundi 28 Mai 2012 à 11:37

    Lundi 28 mai 2012 :

     

    L'Espagne pourrait demander l'aide du fonds de secours européen.

     

    Le gouvernement espagnol pourrait demander l'aide du fonds de secours européen, si la tension sur les marchés persiste, afin d'injecter 30 milliards d'euros dans son secteur bancaire, en plus des 19 milliards demandés par Bankia, affirme lundi le journal El Mundo.

     

    "Si la crise grecque continue et si la prime de risque espagnole (surcoût que doit payer l'Espagne pour emprunter à dix ans, par rapport à l'Allemagne, considérée comme référence du marché) reste autour du niveau élevé des 500 points, l'Espagne pourrait demander de l'aide au Fonds européen de stabilité financière (FESF). C'est une possibilité, même si maintenant toutes les hypothèses sont possibles", a expliqué une source gouvernementale au quotidien de centre-droit.

     

    Une autre possibilité envisagée par le gouvernement est de demander l'aide du FMI, écrit le journal.

     

    Contactée par l'AFP, une porte-parole du ministère de l'Economie a elle assuré que la position du gouvernement, de ne demander aucune aide extérieure, n'avait pas changé.

     

    Selon El Mundo, l'Etat espagnol devra injecter 30 milliards d'euros de fonds publics dans les trois établissements bancaires placés sous tutelle en raison de leurs grandes difficultés: CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia.

     

    Cette somme s'ajoute à l'aide record de 19 milliards d'euros sollicitée vendredi par Bankia, troisième banque du pays par le nombre d'actifs et la plus exposée au secteur immobilier, avec plus de 30 milliards d'euros d'actifs problématiques, car à la valeur incertaine (crédits risquant de ne pas être remboursés, logements saisis...).

     

    En comptant l'aide de 4,5 milliards d'euros déjà apportée par l'Etat, le sauvetage public de Bankia atteint 23,5 milliards d'euros, un record historique pour le secteur financier espagnol.

     

    Ce qui ferait donc un total de plus de 50 milliards d'euros que l'Espagne devra réunir pour renflouer son secteur bancaire, de quoi susciter des doutes sur sa capacité à apporter seule ces fonds, à un moment où sa discipline budgétaire est étroitement surveillée par les marchés et l'Union européenne.

     

    Signe des inquiétudes provoquées par cette situation, la prime de risque espagnole a atteint lundi matin un nouveau record historique, à 509 points de base.

     

    http://www.romandie.com/news/n/_L_Espagne_pourrait_demander_l_aide_du_fonds_de_secours_europeen_64280520121057.asp

    6
    BA
    Lundi 28 Mai 2012 à 13:08

    Lundi 28 mai 2012 :

     

    L'Italie emprunte 4,25 milliards d'euros à des taux en hausse.

     

    L'Italie a emprunté lundi 4,25 milliards d'euros sur le marché, atteignant ainsi son objectif maximum, à des taux en nette hausse dans un marché tendu, dominé par les inquiétudes des investisseurs sur l'état de santé du secteur bancaire espagnol, a annoncé la Banque d'Italie.

     

    Le Trésor italien a levé 3,5 milliards d'euros de certificats du Trésor zéro coupon à échéance 2014 à un taux de 4,037%, contre 3,355% le 24 avril.

     

    Il a émis en outre 418 millions d'euros de bons du Trésor indexés sur l'inflation à échéance 2016 à un taux de 4,39%, contre 2,71% le 24 février.

     

    Il a aussi levé 333 millions d'euros de bons du Trésor indexés sur l'inflation à échéance 2017 à un taux de 4,6%, contre 3,88% le 24 avril.

     

    Lundi matin, le marché obligataire était dominé par les vives inquiétudes des investisseurs à l'égard de l'état de santé du secteur bancaire espagnol.

     

    Sous l'effet de ces craintes, les taux à dix ans de l'Espagne s'approchaient de 6,5%, tandis que sa prime de risque, c'est-à-dire le surcoût que le pays doit payer pour emprunter à dix ans par rapport à l'Allemagne, s'inscrivait à un niveau record de 509 points de base.

     

    http://www.romandie.com/news/n/BONDSL_Italie_emprunte_425_milliards_d_euros_a_des_taux_en_hausse61280520121200.asp

    7
    le niakwé
    Mardi 29 Mai 2012 à 09:28

     

    C'est bien l' Allemegne  qui pose problème en Europe, qu'elle sorte de le  zone euro!

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