• De l'action, vite ! Septembre 2012. Extrait.

    Le début du quinquennat Hollande est-il aussi mauvais qu'on le dit? Oui, malheureusement. (...)

    Sur le plan européen, la France n'a formulé aucune proposition concrète permettant d'avancer vers l'union politique et budgétaire et la mutualisation des dettes publiques, seule solution durable à la crise. Résultat: on se retrouve à faire de l'austérité à marche forcée, soit disant pour rétablir notre crédibilité, alors que tout le monde sait que cette politique conduira à plus  de récession et plus d'endettement. (...)

    Sur le plan domestique, toutes les réformes de fond sont repoussées à plus tard. La réforme fiscale, mère de toutes les batailles pendant la campagne du candidat Hollande, se limitera à quelques petits bricolages, alors que nous aurions besoin d’une refondation complète, qui est à notre portée. (...)

    Sur le cout du travail et la compétitivité, le président Hollande a certes déclaré que les cotisations patronales ne pouvaient continuer de peser sur les seuls salaires, et qu'il allait derechef commander un rapport pour réformer le financement de la protection sociale. Quelle bonne idée ! Tellement bonne que Lionel Jospin avait eu la même en 1997. Il avait donc commandé un rapport, ce qui lui avait permis de constater un an plus tard que la question était décidément bien complexe, et qu’il était urgent de ne rien faire. Espérons que cela se termine mieux cette fois. (...)

    Le bon outil est la CSG, car son assiette est beaucoup plus large que la TVA, et parce qu’elle seule permet de répartir les efforts de façon juste et transparente sur tous les revenus. A condition cependant de mettre enfin en place une véritable CSG progressive, c’est-à-dire avec un taux modulable suivant le niveau de revenu. Faute de quoi le transfert de cotisations patronales pèsera lourdement sur les retraités et salariés modestes, et donc ne se fera pas. Seule une réforme fiscale d’ensemble permet de résoudre ces contradictions. Rien n’indique à ce stade que le gouvernement ait le courage et la volonté pour cela, mais il n’est évidemment pas interdit d’espérer.

     

     

     

    Lire la suite...


    1 commentaire
  • A quand l'étincelle de la révolution ?,  Par Georges Pébereau - Septembre 2008

    J'ai naguère été le président du plus grand groupe industriel français, la Compagnie générale d'électricité (CGE), dont les filiales les plus prestigieuses étaient Alsthom, devenue Alstom, Framatome, devenue Areva, la SGE, devenue Vinci, les Câbles de Lyon, devenus Nextrans, CGEE Alsthom devenue Cegetel, la SAFT, leader mondial dans le domaine des accumulateurs alcalins, et Alcatel, numéro un mondial dans le secteur des télécommunications. Toutes ces sociétés étaient hautement profitables.

    L'ancienne CGE a pris aujourd'hui la dénomination d'Alcatel ; ses activités et ses actifs ont été vendus pour faire face à ses pertes et assurer la prospérité matérielle et morale de ses dirigeants. C'est avec quelque nostalgie que j'ai assisté au naufrage d'Alcatel et que j'assiste à la déchéance politique et économique de notre pays. Le seul élément nouveau, avec l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, est qu'on parle de réforme à longueur de discours, mais qu'on se refuse à viser les deux seuls objectifs de réforme qui permettraient d'arrêter le déclin, à savoir l'équilibre des comptes et la maîtrise de la dette.

    Lire la suite...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique