• Parti pris de l'auteur du blog, Coma81

    Ce blog ne propose pas une revue de presse. Mais il prétend classer les évènements en fonction d'un cadre de pensée général exposé ici. Présenté sous forme de questionnements, l'auteur a ses propres convictions/hypothèses concernant le déroulement de la crise à venir. Convictions/hypothèses qui expliquent les partis pris en ce qui concerne la sélection de l'information.

    Dans un soucis de transparence, les voici exposées. Dans l'attente de développements ultérieurs:

     

    -  La France et l'Allemagne ne peuvent pas partager la même monnaie, pour des raisons de divergence démographique. Mais, la construction européenne a un bel avenir.

    - Le secteur bancaire fera faillite dans son ensemble / les dettes souveraines insolvables seront acculées au défaut. La planche à billet sera un recours désespéré et non suffisant. Il ne semble pas que les dirigeants, malgré leur répugnance pour la chose, puissent éviter les nationalisations.

    - Suite aux difficultés del'euro, le dollar va exploser, ce qui constituera l'épisode majeur du déclin de l'empire américain.

    - Les rentiers, malgré une résistance acharnée de leur part, finiront par être euthanasiés. Pour cette raison, nous éviterons peut-être une dépression de l'ampleur de celle de 1929.

    - La gauche sociale-libérale française (le PS) ne survivra pas à la fin de la monnaie unique. La "gauche de la gauche" ne survivra pas à la fin du PS (en réalité elle a déjà cessé d'exister; pour une fois elle est en avance sur son temps). 

    La recomposition de la gauche française est déjà en cours.

      

     ***

    - La Grande Crise a commencé en 2008. En septembre 2011, nous sommes encore dans l'attente du grand effondrement.

    - La Grande Crise est économiquement similaire à celle de 1929. Elle constitue donc une rupture profonde avec le régime de croissance néo libéral de ces 30 dernières années. Après une période de chaos mondial, nous devrions assister à l'émergence "d'autre chose", qui, dans l'hypothèse optimiste, serait à mettre en parallèle avec les sociales démocraties de l'après guerre.

    - Mais la Grande Crise revêt une dimension géopolitique supplémentaire qui fait qu'elle doit être aussi comparé à la chute du mur de berlin. C'est la fin plus ou moins brutale de l'impérialisme américain, tout comme la chute du mur était celle, brutale, de l'impérialisme soviétique. 

    - Ell a aussi une dimension idéologique. La chute de l'union soviétique avait signifié, dans la conscience populaire, celle du "communisme". La fin de l'empire américain pourrait être interprétée comme celui du "capitalisme". Cela signifie qu'une convention de langage pourrait s'imposer qui fasse que la population occidentale identifie cette crise comme étant bien celle de "la fin du capitalisme". Toutefois, à la différence de l'effondrement du communisme dont la signification avait été immédiate pour tout le monde, cette fois-ci, faute d'un système alternatif revendiqué, "la conscience" de la fin du capitalisme pourrait être plus lente à se manifester, le temps que se forgent des concepts de remplacement permettant de caractériser les nouveaux modèles de société en gestation, ou même déjà là.

    - Les arguments qui vont dans le sens de la diffusion cette interprétation : 1) Le mythe de la main invisible est mort et entérré, et ne reviendra pas  Il n'y a pas si longtemps, dieu est mort et aucun dirigeant politique n'a plus pu, depuis lors,  se prévaloir d'une légitimité de droit divin pour assurer son pouvoir.  Au tour maintenant au marché autorégulé de rejoindre Dieu au rang des mythes caduques, avec toutes les conséquences que cela entraine en terme de destabilisation de nos sociétés dont l'ordre reposait en définitive sur la foi en l'harmonie des intérets économiques. 2) corrélativement, tout projet de société devra avoir pour ambition affichée (même si l'échec est possible) de mettre la finance au service de l'économie productive. Autrement dit, la recherche du profit en soi NE SERA PLUS JAMAIS un élément de légitimité.

    - Le "capitalisme" disparaitra en tant que système dominant légitime, mais il sera toujours là comme défaillance/pathologie toujours possible de l'économie monétaire.

    * * *

    - le parti communiste doit disparaitre, pour que le mot communiste soit à nouveau disponible. Le communisme est une méta organisation politique et ne peut en aucun cas donner son nom à un parti. Le mot restera utile tant le capitalisme n'aura pas perdu la bataille.

    - Nous militons pour qualifier nos sociétés, une fois débarassées de l'emprise de la finance (et des rentiers) et du libre échange déraisonné, de "sociale démocratie", dans la continuité des modèles sociaux inventés après guerre. Après la fin du capitalisme, la sociale démocratie.

    - La lutte des classes ne prendra jamais fin. Autrement dit, la lutte pour la démocratie est un effort chaque fois renouvelé.

     


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  • Commentaires

    1
    myla2
    Jeudi 15 Septembre 2011 à 21:43

    Bonjour,

    Très interessant ces points de vue...  Comment vois tu la suite politique, si le PS et la gauche de la gauche disparaissent, crois tu que c'est la droite qui va prendre la main pour dépasser le capitalisme ?

    Pour qui voterais tu aux primaires socialistes?

     

     

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    2
    Coma81 Profil de Coma81
    Samedi 17 Septembre 2011 à 20:51

    Oups, je viens juste de voir ton commentaire. J'ai pas vraiment le réflexe de consulter le flux de message . LOL


    Bon ben je prépare une réponse argumentée. mais allons à l'essentiel : saches que je voterais montebourg.

    3
    Coma81 Profil de Coma81
    Lundi 19 Septembre 2011 à 16:35

    myla2, j'ai fait une réponse en forme d'article, intutilé gauche : état des lieux. Mais il manque la seconde partie.

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