• Paul Krugman, chroniqueur de la fin de l'euro

    "La triste vérité est que le système euro semble de plus en plus voué à l'échec. Et une vérité encore plus triste est que vu comme le système se comporte, l'Europe se porterait sans doute mieux s'il s'écroulait plutôt aujourd'hui que demain." (Octobre 2011)

    "Il est donc difficile d'éviter un profond sentiment de désespoir. Plutôt que d'admettre qu'ils se sont trompés, les dirigeants européens semblent déterminés à faire tomber leur économie - et leur société - d'une falaise. Et c'est le monde entier qui en paiera le prix." (Avril 2012)

    Comment la Grèce s’est-elle retrouvée autant en difficulté ? C’est la faute de l’euro. (Juin 2012)

    "Nous assistons à l'une des plus grandes catastrophes économiques de l'histoire" (Septembre 2014)

     

    Paul Krugman, Prix nobel

     

    Europanic 2.0. - Octobre 2014. Extrait. 

    Toute personne qui travaille dans l'économie monétaire internationale est familier avec la loi de Dornbusch : "La crise prend beaucoup plus de temps à venir que vous ne pensez, puis, elle se déroule beaucoup plus vite que vous auriez pensé."

    Et il en est de même avec la dernière crise de l'euro. Il n'y pas si longtemps, les austéritaires qui ont dicté la politique macro dans la zone euro, pavanaient, proclamant leur victoire sur la base d'une hausse modeste de la croissance. Par la suite, l'inflation a plongé et l'économie de la zone euro a commencé à avoir des ratés - et peut-être le plus important, tout le monde regardait de nouveau les fondamentaux et se rendait compte que la situation restait extrêmement grave.

    Il est vrai que lorsque l'urgence s'est faite sentir à l'été 2012, Mario Draghi a sauvé une Europe au bord du gouffre. Et peut-être, peut-il le faire à nouveau. Mais la tâche s'annonce beaucoup plus difficile. (...)

    Ce qui se passe maintenant est très différent. C'est une crise qui s'étend lentement, impliquant la zone euro dans son ensemble, laquelle sombre dans une spirale déflationniste avec déjà des taux de la BCE en dessous de zéro. (...)

    L'Europe a surpris beaucoup de gens, moi y compris, par sa capacité de résistance. Et je pense vraiment que la BCE de Mario Draghi est devenu une source importante de solidité. Mais j'ai de plus en plus du mal (et non seulement moi...sans parler d'autres à qui je parle) à voir comment tout cela se termine, ou plutot, comment cela ne se termine pas en catastrophe. Vous trouverez peut être impossible l'histoire où Marine Le Pen sort la France de l'euro et de l'UE; mais dans ce cas, quel est votre scénario ?

    Sur le blog de Paul Krugman

     

    La Grèce, cette victime - Juin 2012. Extrait.

    "(...) Comment la Grèce s’est-elle retrouvée autant en difficulté ? C’est la faute de l’euro. 

    RTBF

     

    L'apocalypse est pour bientôt - Mai 2012. Extrait.

    Il est tout à coup facile de voir comment l’euro – cette fabuleuse expérience imparfaite d’une union monétaire sans union politique – pourrait se défaire. Il ne s’agit pas non plus d’une perspective lointaine. Tout pourrait s’écrouler à une vitesse remarquable, dans les mois qui viennent, et non les années. Et les coûts – à la fois économiques et, certainement encore plus importants, politiques – pourraient être gigantesques.

    Tout ceci n’a pas obligation à se produire ; l’euro (ou du moins une grande partie de l’euro) peut toujours être sauvé. Mais cela demandera aux dirigeants européens, et particulièrement à l’Allemagne et à la Banque Centrale Européenne, d’agir de façon bien différente de la façon dont ils se sont comportés ces dernières années. Ils doivent cesser de donner des leçons de morale et faire avec la réalité ; ils doivent cesser de temporiser et, pour une fois, doivent anticiper le virage qui se profile.

    RTBF

     

    Le suicide économique de l'Europe, Paul Krugman - Avril 2012. Extrait.

    Samedi, le New York Times a parlé d'un phénomène apparemment en plein essor en Europe : les suicides "par crise économique", des gens qui mettent fin à leurs jours par désespoir d'être au chômage et d'être en faillite. Cette histoire était déchirante.

    Cependant, je suis convaincu de ne pas avoir été le seul lecteur, surtout parmi les économistes, à me demander si cette histoire, plus que sur des individus, ne portait pas plutôt sur l'apparente détermination des dirigeants européens à commettre un suicide économique pour le continent entier.

    Si l'on ne mâche pas ses mots, c'est simplement de la folie. L’Europe vient de vivre plusieurs années de programmes d'austérité drastique et les résultats sont exactement ceux qui étaient attendus par les étudiants en histoire : de telles mesures enfoncent davantage les pays déprimés dans une dépression économique. (...)

    Quelle peut-être l'alternative? Eh bien, dans les années 1930, une époque que l'Europe moderne se met à rejouer dans les moindres détails, la condition essentielle pour la relance était de sortir de l'étalon or. L'équivalent aujourd'hui serait de quitter l'euro et de revenir aux monnaies nationales. L'on pourrait dire que c'est inconcevable et cela serait, en effet, un événement hautement perturbateur, aussi bien sur le plan économique que politique. Mais continuer ainsi, en imposant une austérité toujours plus drastique à des pays qui souffrent déjà d'un chômage digne de la Grande Dépression, c'est tout simplement inimaginable. (...)

     Il est donc difficile d'éviter un profond sentiment de désespoir. Plutôt que d'admettre qu'ils se sont trompés, les dirigeants européens semblent déterminés à faire tomber leur économie - et leur société - d'une falaise. Et c'est le monde entier qui en paiera le prix.

      RTBF

     

    Eurocrise. Deux articles de Paul Krugman traduit par Contreinfo- Février 2012.
     

    Le nouveau « plan de sauvetage » de la Grèce

    Que dire ? Comme l’écrit Felix Salmon, ce n’est vraiment pas crédible. Le problème, lors de tous les épisodes précédents, était que les politiques d’austérité dépriment à un tel point l’activité économique qu’elles annulent la plupart des recettes fiscales : les revenus déclinent, comme le PIB, de sorte que le ratio dette / PIB attendu, empire.

    Aujourd’hui, voici une nouvelle cure d’austérité - qui est supposée ne pas provoquer trop de dégâts sur la croissance. Les espérances prennent le pas sur la réalité.

    OK, en la matière, personne n’est complètement idiot. Ce qui se passe, c’est que personne n’est prêt à s’engager sur des chemins qui pourraient éventuellement déboucher sur : une aide soutenue (et non des prêts) à la Grèce, ou sa sortie de l’euro, conduisant finalement à une plus grande compétitivité et une croissance plus rapide. Ces deux options seraient politiquement catastrophiques, ce qui signifie qu’elles ne peuvent pas être prises avant qu’il n’y ait littéralement pas d’autre alternative.

    La Grèce sera donc éreintée un peu plus.

     

    Le retour des erreurs des années 1930

    Quand j’ai vu les unes annonçant l’appel lancé par les dirigeants européens pour une action en faveur de la croissance, je me suis demandé, juste pendant une seconde, si une fissure apparaissait dans le consensus pour l’austérité. Mais noooon...

    Leur réponse, confrontés à une grave insuffisance de la demande - le secteur privé ne dépense tout simplement pas assez - consiste à attendre, déréglementer et libéraliser les échanges.

    Ce n’est pas tant qu’il s’agisse d’une mauvaise idée que d’une idée dénuée de pertinence.

    [les vraies questions sont : ] Que faudrait-il faire pour réduire le fardeau de la dette des ménages ? Que faudrait-il faire pour réduire ces excédents allemands déstructurants ? (...)

    C’est sans espoir.

    Sur le blog de Paul Krugman, traduction ContreInfo

     

    Eurodämmerung, Par Paul Krugman, 1er novembre 2011. Intégral.

    J’ai fait l’analyse de cette catastrophe annoncée ces dernières années, et je suis trop las pour la reprendre à nouveau en ce moment. Il suffit de rappeler que l’euro était une idée fondamentalement défectueuse qui ne pouvait fonctionner qu’avec une économie européenne forte, un niveau significatif d’inflation, plus une ligne de crédit illimitée aux nations subissant des attaques spéculatives.

    Pourtant, les élites européennes ont adopté une conception moralisatrice de l’économie, en imposant une austérité généralisée, une politique monétaire restrictive en dépit d’une inflation sous-jacente faible, et elles ont été bien trop préoccupées de punir les fautifs pour se rendre compte que tout allait exploser en l’absence d’un prêteur de dernier recours qui soit efficace.

     

    Sur le blog de Paul Krugman, traduction ContreInfo

     

    Le trou dans le seau de l'Europe, Par Paul Krugman - Octobre 2011. Extrait.

    "Si ça n'était pas si tragique, la crise européenne actuelle serait drôle, pour qui aime l'humour noir. En effet, alors que les plans de sauvetage échouent les uns après les autres, les Gens Très Sérieux de l'Europe - qui sont, si tant est que cela soit possible, encore plus pompeux et vaniteux que leurs homologues américains - ne cessent de paraître de plus en plus ridicules. (...)

    La triste vérité est que le système euro semble de plus en plus voué à l'échec. Et une vérité encore plus triste est que vu comme le système se comporte, l'Europe se porterait sans doute mieux s'il s'écroulait plutôt aujourd'hui que demain."

    Dans The New Yok Times, traduction par la RTBF

     

    L’euro court à sa perte, Par Paul Krugman, prix nobel d'économie - 26 Septembre 2011. Extrait.

    "D’un côté, l’Europe est dans une situation vraiment, vraiment effrayante : un tiers des pays de la zone euro étant désormais visés par des attaques spéculatives, c’est l’existence même de la monnaie unique qui se trouve menacée – et un effondrement de l’euro pourrait infliger de terribles dégâts dans le monde entier.

    De l’autre, les décideurs européens semblent disposés à s’enferrer dans la voie qu’ils se sont tracée. Ils vont probablement réussir à offrir plus de crédits aux pays en difficulté, ce qui pourrait ou non dissiper le spectre d’un désastre imminent. En revanche, ils ne semblent pas prêts du tout à admettre un fait essentiel – à savoir que sans davantage de politiques fiscales et monétaires expansionnistes dans les économies européennes plus solides, tous leurs efforts seront vains. 
[…]"

     Dans The Financial Time, traduction Presseurop

     

    Greek End Game, par Paul Krugman, prix nobel d'économie - Mai 2010. Extrait.

    De nombreux commentateurs estiment désormais que la crise Grecque se terminera par une restructuration de la dette - euphémisme pour une répudiation partielle. Je suis d’accord. Mais leur raisonnement semble s’arrêter là, ce qui est une erreur. En effet, le consensus selon lequel la Grèce finira par faire défaut est probablement trop optimiste. Je suis de plus en plus convaincu que la Grèce finira par quitter également la zone euro.

    J’ai déjà exposé cet argument : même en ayant restructuré sa dette, la Grèce restera aux prises à de grandes difficultés, contrainte à une cure d’austérité sévère - provoquant une grave crise économique - et ceci uniquement pour résorber le déficit budgétaire primaire, non compte tenu du paiement des intérêts. (...)

    Traduction : Contre Info


     


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  • Commentaires

    1
    BA
    Lundi 13 Octobre 2014 à 20:21

     

    Lundi 13 octobre 2014 :

     

     

     

    Sur son blog, Jacques Attali écrit :

     

     

     

    « Quelque chose va se passer.

     



     

    Il faut vraiment se voiler la face, comme le font trop de dirigeants politiques, pour ne pas voir que quelque chose de majeur va se passer en Europe, dans les mois qui viennent : l’une ou l’autre des multiples épées de Damoclès suspendues au ciel de l’Histoire tombera sur nos têtes.

     



     

    Plus directement, la situation globale de l’Europe, qui s’enfonce dans la déflation, rend probable une faillite d’un des Etats européens, et non des moindres, devenu incapable de rembourser sa dette.

     



     

    Et la colère des Allemands, devant la dérive des autres, pourrait conduire ce pays à sortir, le premier, de la zone euro.

     

     

     

    Par ailleurs, la décision attendue de la cour européenne de justice, sur les mécanismes audacieux de solidarité monétaire créés par Mario Draghi, provoquerait, si elle les déclarait contraires aux traités européens, la démission du président de la BCE et un effondrement de l’euro.

     

     

     

    Plus spécifiquement, la France, dont le déficit budgétaire est désormais hors de contrôle et où les réformes tardent à venir, pourrait se trouver attaquée par les marchés et devenir à son tour insolvable.

     

     

     

    L’une au moins de ces menaces a de fortes chances de se matérialiser dans les dix-huit prochains mois.

     



     

    http://blogs.lexpress.fr/attali/2014/10/13/quelque-chose-va-se-passer/

     



     

    La zone euro est bâtie sur des gigantesques bulles de dettes publiques.

     

     

     

    Ces gigantesques bulles de dettes publiques vont bientôt éclater.

     

     

     

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
    4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
    5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
    6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
    7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
    8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.

     

    2
    Lundi 13 Octobre 2014 à 20:46

    "C'est sans espoir."

    La sentence de Paul Krugman est... sans concession. Et je suis à peu près sûr qu'il a raison. Nos eurocrates ne toucheront jamais au gouvernail même quand l'iceberg sera juste devant la proue du bateau. Ils sont tellement convaincus que leur navire est insubmersible... 

    3
    BA
    Mercredi 15 Octobre 2014 à 13:04

     

    Quand on arrive à ce niveau de dette publique, on n'a plus que cinq solutions :

     

     

     

    1- La guerre : par exemple, on attaque des pays qui ont du pétrole et du gaz naturel pour leur voler. Malheureusement, ces pays sont surarmés, et ils seraient capables de nous vaincre, ces cons.

     

     

     

    2- L'inflation : malheureusement, les pays développés vieillissent. Les vieux sont de plus en plus nombreux, et donc les politiques suivies ont comme priorité la lutte contre l'inflation.

     

     

     

    Quant aux pays émergents, chez eux-aussi, l'inflation baisse.

     

     

     

    Chine : l'inflation ralentit à 1,6% en septembre.

     


    L'inflation en Chine a de nouveau nettement ralenti en septembre, à 1,6% sur un an, à son plus bas niveau depuis près de cinq ans, selon des chiffres officiels publiés mercredi 15 octobre, de nature à renforcer les craintes de tensions déflationnistes.

     



     

    http://www.romandie.com/news/Chine-linflation-ralentit-a-16-en-septembre/527339.rom

     



     

    3- L'Etat vole l'argent des épargnants. Exemple : Chypre. Malheureusement, ça ne résoud pas le problème. La dette publique de Chypre continue à exploser : elle atteint 112,2 % du PIB.

     



     

    4- La prière. On prie pour que Dieu vienne nous sauver. Malheureusement, il n'existe aucun dieu.

     



     

    5- Le défaut de paiement. Malheureusement, le défaut de paiement ruine les prêteurs, le défaut de paiement ruine les épargnants, le défaut de paiement ruine les actionnaires.

     



     

    Pronostic : on va avoir le 5.

     



     

    Dans les années qui viennent, de nombreux Etats vont se déclarer en défaut de paiement.

     



     

    Tant pis pour les prêteurs. Tant pis pour les épargnants. Tant pis pour les actionnaires.

     



     

    https://www.youtube.com/watch?v=8LaRGDYM_-M

     

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    4
    BA
    Jeudi 16 Octobre 2014 à 12:03

    Le krach arrive en zone euro.

     

    Accrochez vos ceintures.

     

    Jeudi 16 octobre 2014 :

     

    ALERTE - Emission obligataire : l'Espagne place moins qu'espéré sur 10 et 15 ans.

     

    http://www.romandie.com/news/ALERTE--Emission-obligataire-lEspagne-place-moins-quespere-sur/527917.rom

    5
    BA
    Jeudi 16 Octobre 2014 à 20:01

    Italie : en 2007, les banques privées italiennes détenaient 12 % du PIB en obligations de l'Etat italien. Fin 2013, les banques italiennes détenaient 28 % du PIB en obligations de l'Etat italien !

    Espagne : en 2007, les banques privées espagnoles détenaient 7 % du PIB en obligations de l'Etat espagnol. Fin 2013, les banques espagnoles détenaient 30 % du PIB en obligations de l'Etat espagnol !

    Regardez bien les graphiques 3a et 3b :

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=74349

    Ces graphiques montrent une accélération des achats d'obligations d'Etat à partir de décembre 2011, c'est-à-dire à partir du moment où la BCE a prêté 1019 milliards d'euros aux banques européennes.

    En clair : les banques italiennes ont utilisé les prêts de la BCE pour acheter des obligations de l'Etat italien. Elles en sont gavées.

    Les banques espagnoles ont utilisé les prêts de la BCE pour acheter des obligations de l'Etat espagnol. Elles en sont gavées.

    Normal : plus personne au monde ne veut acheter ces obligations d'Etat pourries.

    MAIS MAINTENANT ?

    Maintenant, les banques espagnoles sont dramatiquement sous-capitalisées. Maintenant, les banques espagnoles n'ont plus d'argent. Jeudi 16 octobre, elles ont été incapables d'acheter toutes les obligations émises par l'Etat espagnol.

    L'Espagne rate un emprunt obligataire.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/10/16/97002-20141016FILWWW00137-l-espagne-rate-un-emprunt-obligataire.php

    Directement ou indirectement, il ne reste plus que la BCE pour acheter les obligations de l'Etat espagnol, les obligations de l'Etat italien, les obligations de l'Etat grec, etc.

    Directement ou indirectement, il ne reste plus que la BCE pour empêcher la faillite généralisée de la zone euro.

    6
    BA
    Jeudi 23 Octobre 2014 à 20:23

     

    Depuis des années, la BCE prête des centaines de milliards d'euros aux banques européennes. Avec cet argent, les banques achètent des obligations émises par leur Etat.

     

     

     

    Les banques italiennes achètent des obligations de l'Etat italien. Les banques espagnoles achètent des obligations de l'Etat espagnol. Les banques portugaises achètent des obligations de l'Etat portugais. Etc.

     

     

     

    Regardez bien les graphiques 3a et 3b :

     

     

     

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=74349

     



     

    En clair : il ne reste plus que la BCE pour empêcher l'effondrement généralisé des Etats européens.

     

    Malheureusement, cette gigantesque bulle de dette publique continue à gonfler.

     

    Malheureusement, cette gigantesque bulle de dette publique ne peut pas gonfler jusqu'au ciel.

     

    Il arrive toujours un moment où une bulle finit par faire …

     

    plop !

     

    La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, Chypre, la Belgique, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni sont en faillite.

     

     

     

    Jeudi 23 octobre 2014 :

     

     

     

    La dette publique en hausse à 92,7% du PIB dans la zone euro.

     


    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 317,499 milliards d’euros.

    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2168,855 milliards d’euros.

    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 224,129 milliards d’euros.

    4- Irlande : dette publique de 209,702 milliards d’euros.

    5- Chypre : dette publique de 19,365 milliards d’euros.

    6- Belgique : dette publique de 433,274 milliards d’euros.

    7- Espagne : dette publique de 1012,606 milliards d’euros.

    8- France : dette publique de 2023,668 milliards d’euros.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1552,344 milliards de livres sterling.

     



     

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102014-AP/FR/2-23102014-AP-FR.PDF

     

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