• En 2010, confrontés à la crise de la dette publique, les gouvernements des Etats membres de l'Union Européenne se sont entendus pour mener un plan coordonné d'austérité. En France, la commission Atali prévoit de baisser les dépenses publiques de 50 milliards d'euros. En Angleterre, en Espagne, en Grèce, en Irlande, au Portugal, les plans de rigueur fragilisent l'Etat providence et font monter le chômage de manière alarmante. Comme l'averti le prix nobel d'économie Josepfh Stiglitz, "si l'Europe continue dans cette voie-là, elle court au désastre. Nous savons, depuis la Grande depression des années 1930, que ce n'est pas ce qu'il faut faire".

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  • En 2009 paraissait "La fin de l'Euro" de Christian Saint-Etienne, économiste universitaire, passé par le FMI et membre depuis 2004 du Conseil Economique et Social. Il est par ailleurs élu de centre droit (NC) à la mairie de Paris.

    Pro-européen convaincu, de sensibilité libérale, il a pourtant la lucidité de reconnaître que la monnaie unique a eu pour conséquence d'établir une zone "de concurrence fiscale et sociale d'une extrème violence".

    La fédéralisation de la zone euro étant hautement improbable étant donné le refus certain de l'Allemagne de payer pour les autres, la zone euro est condamnée à éclater, vraisemblablement d'ici 3 ans.

    Le scenario, qui se dessine selon lui, est celui d'une partition entre deux zones monétaires avec l'Allemagne d'un côté et la France de l'autre. Loin d'être un recul du projet européen, cette situation nouvelle pourrait être favorable à la mise en place d'une véritable coopération entre Etats européens.

    Les responsables français auront-ils la vision stratégique nécessaire pour assumer le leadership de la zone euro-sud regroupant au minimum l'Italie, l'Espagne, le Portugal, et jetter les bases d'une coordination d'un type nouveau avec l'Allemagne ? 

     

    La fin de l'euro

     

     

     

    La même chose mais en 30 minutes :

     

     

     

     

     

     


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  • Depuis plusieurs années, un collectif d'intellectuels tient à jour le site Pour un protectionnisme européen chargé de recenser les progrès de cette idée chez les intellectuels, les hommes politiques et les décideurs économiques.

    Parmis les principaux contributeurs, ont trouve bien évidement Emmanuel Todd, infatigable défenseur du protectionnisme depuis la parution, en 1998, de son principal ouvrage sur ce sujet :"l'illusion économique". A lire aussi notamment les contributions de Jean-Luc Gréau, économiste français, ancien expert du MEDEF, de Jacques Sapir, directeur d'études à l'EHESS, et de Philippe Cohen, journaliste à l'hebdomadaire Marianne.  

    Sur ce site, l'internaute trouvera beaucoup de contenu, parmis lesquels cette video de la passe d'arme, sur France Inter, entre Emmanuel Todd et Christian Saint-Etienne. On sent bien chez ce dernier un tropisme pour le protectionnisme, inavouable pour l'heure, et contre lequel lutte de toutes ses forces son subsconscient libéral. Emmanuel Todd, accoucheur des âmes ?

     

    Emmanuel Todd au 7/10 de France Inter - le 12 février 2009

     

    Philippe Cohen se fait l'écho de cet échange, le jour même sur marianne2.fr

     

    Par contre, voici ce qu'on ne trouve pas sur le site et qui mérite un coup d'oeil. Avec en prime l'éclairage du philosophe Marcel Gauchet  : "Nous sommes les perdants (de la mondialisation). En fait il y a eu une grossière erreur de calcul".

     

     Ce soir ou jamais - 27 mai 2010

     


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  • La crise financière de l'automne 2008 marque une rupture fondamentale avec la mondialisation néo-libérale qui a émergée au début des années 80, sous l'impulsion des Etats-Unis, devenus, avec l'effondrement de l'URSS, la seule hyper-puissance.

    A la suite de la victoire du capitalisme sur le communisme, une "pensée unique" s'est imposée, étouffant la vie politique et intellectuelle, en bornant le domaine du pensable et du réalisable. 18 ans plus tard, la grande crise met fin à l'hégémonie de la pensée néo-libérale. Le trait le plus immédiat du monde d'après, est l'incroyable confusion idéologique qui règne dans nos sociétés occidentales. L'époque qui s'ouvre est lourde de menaces, mais n'en reste pas moins passionante de par ce qu'elle permait d'imaginer comme possibilités émancipatrices.

    Le projet de Et pendant ce temps est de relayer les débats qui agitent la sphère des élites intellectuelles, politiques, économiques, afin de prendre la mesure de la désorientation ambiante, mais surtout, au moment où il s'agit de bâtir un nouvel ordre international, de prendre conscience de l'importance décisive des choix politiques qui sont devant nous.

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  • Un autre marxisme pour un autre monde

     

    Dans la tour­mente de la mon­dia­li­sa­tion néo­li­bé­rale, la gauche est en­trée en ré­ces­sion. La France, pays de l’exception sup­posée, s’aligne sur une si­tua­tion dé­sor­mais quasi gé­né­rale : un af­fai­blis­se­ment his­to­rique de l’antagonisme entre des pré­ten­tions po­li­tiques ri­vales. As­su­mant le dis­cours de la droite ré­ac­tion­naire et une po­li­tique éco­no­mique li­bé­rale, M. Ni­colas Sar­kozy est par­venu à se faire en­tendre des couches po­pu­laires les plus fra­gi­li­sées. Il a réussi à convaincre que lui seul dé­tient les moyens de réa­liser les es­poirs qu’incarnait la gauche, dont il rallie les idéo­logues et neu­tra­lise les chefs de file. La conver­gence ul­time l’a-t-elle em­porté sur la « lutte finale » ?

    Par Gé­rard Du­ménil, éco­no­miste, di­rec­teur de re­cherches au Centre na­tional de la re­cherche scien­ti­fique (CNRS) (EconmiX) et  Jacques Bidet, phi­lo­sophe, pro­fes­seur émé­rite à l’université Paris-X (Nan­terre)

     

     

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  • A quand l'étincelle de la révolution ?,  Par Georges Pébereau - Septembre 2008

    J'ai naguère été le président du plus grand groupe industriel français, la Compagnie générale d'électricité (CGE), dont les filiales les plus prestigieuses étaient Alsthom, devenue Alstom, Framatome, devenue Areva, la SGE, devenue Vinci, les Câbles de Lyon, devenus Nextrans, CGEE Alsthom devenue Cegetel, la SAFT, leader mondial dans le domaine des accumulateurs alcalins, et Alcatel, numéro un mondial dans le secteur des télécommunications. Toutes ces sociétés étaient hautement profitables.

    L'ancienne CGE a pris aujourd'hui la dénomination d'Alcatel ; ses activités et ses actifs ont été vendus pour faire face à ses pertes et assurer la prospérité matérielle et morale de ses dirigeants. C'est avec quelque nostalgie que j'ai assisté au naufrage d'Alcatel et que j'assiste à la déchéance politique et économique de notre pays. Le seul élément nouveau, avec l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, est qu'on parle de réforme à longueur de discours, mais qu'on se refuse à viser les deux seuls objectifs de réforme qui permettraient d'arrêter le déclin, à savoir l'équilibre des comptes et la maîtrise de la dette.

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  • Aides massives aux industries automobiles, montée des droits de douane... A la faveur de la crise économique, la question du protectionnisme revient sur le devant de la scène. Bien sûr, les tenants du libre-échange ne désarment pas. Mais, pour beaucoup de leurs critiques, instaurer des quotas et relever les tarifs douaniers pour les produits en provenance des pays émergents (la Chine et ses voisins, notamment) apparaît comme le meilleur moyen de protéger le marché intérieur des pays européens et de relever les salaires.

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