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Par Coma81 le 17 Avril 2012 à 10:36
"Selon le projet de loi présenté par la chef de l'État le 16 avril, qui déclare "d'intérêt public national" la production d'hydrocarbures, 51 % des actions d'YPF seront expropriées.(...)
On comprend dès lors les violentes réactions du gouvernement de Mariano Rajoy, qui a menacé le pays sud-américain de représailles et demande le soutien de l'Union européenne."
La Tribune
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Par Coma81 le 15 Février 2012 à 07:03
La renaissance de l'État-nation, Dani Rodrick, professeur en économie à l’Université de Harvard - Février 2012. Extrait.
L'un des mythes fondateurs de notre ère est que la mondialisation a relégué l'État-nation au rang de figurant. (...) Selon plusieurs, les décideurs politiques des nations seraient en grande partie impuissants devant les marchés mondiaux.
La crise financière mondiale a démonté ce mythe. Qui donc a remis à flot les banques, réamorcé la pompe des liquidités, pris le virage de la relance budgétaire et donné aux chômeurs un filet de sécurité empêchant ainsi que tout ne vire à la catastrophe ? Qui est en train de réécrire les règles de surveillance et de règlementation des marchés financiers afin d'éviter que cela ne se reproduise ? Qui est le plus souvent tenu responsable de tout ce qui ne tourne pas rond ? La réponse est la même partout : les gouvernements nationaux. Le G-20, le Fonds monétaire international et le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire n'étant en majeure partie que des spectacles d'apparat. (...)
L'idéologie du laissez-faire gérée par des technocrates internationaux ne constitue pas une alternative plausible à l'État nation. En fait, ultimement, les échanges commerciaux ne profiteront pas de l'érosion de l'État-nation tant que des mécanismes viables de gouvernance internationale ne sont pas en place. (...)
Le problème est que nous sommes encore sous l'emprise du mythe du déclin de l'État-nation. Les dirigeants politiques se disent impuissants, les intellectuels inventent des plans de gouvernance mondiale peu plausibles et les perdants du système jettent de plus en plus le blâme sur l'immigration ou les importations. Toute proposition pour redonner le pouvoir d'intervention à l'État-nation fait généralement fuir les gens respectables, comme si elle pouvait ramener la peste au pays.
Il est certain que la géographie des liens et des identités n'est pas immuable ; elle a en fait évolué au cours de l'histoire. Ce qui signifie qu'il ne faut pas rejeter d'emblée l'avènement possible d'une véritable conscience planétaire accompagnée de communautés politiques transnationales.
Mais il est impossible de faire face aux enjeux contemporains avec des institutions qui n'existent pas (encore). Pour l'instant, les gens doivent se tourner vers leurs gouvernements nationaux pour des solutions, ce qui demeure l'action collective la plus porteuse d'espoir. L'État-nation est sans doute un anachronisme hérité de la Révolution française, mais c'est le seul instrument dont nous disposons.
Project-Syndicate
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Par Coma81 le 30 Octobre 2011 à 07:00
En juin 2011, face au succès rencontré, dans le débat français, par le nouveau mot de "démondialisation", popularisé entre autre par Jacques Sapir puis par Arnaud Montebourg qui décide d'en faire son thème de campagne pour les primaires socialistes, des membres de l'association altermondialiste ATTAC publient une tribune dans Médiapart pour condamner fermement l'impasse à laquelle conduit toute tentation de repli national:
"C'est dans ces moments d'extrême tension que les politiques brunes se fraient un chemin sous les déguisements les plus divers. La guerre commerciale et monétaire aggraverait la concurrence entre les États et détruirait l'idéal de solidarité que doit porter tout projet progressiste."
La guerre est déclarée entre les nouveaux démondialisateurs et les altermondialistes canal historique d'ATTAC. Les propos ne sont pas toujours courtois entre anciens camarades de "la gauche de la gauche".
A cette Tribune d'ATTAC ont répondu trois figures du mouvement mis en cause : Jacques Sapir - Oui, la Démondialisation est bien notre avenir, Frédéric Lordon - Qui a peur de la démondialisation ? - et Bernard Cassen - L’heure de la démondialisation est venue.
Dans les colones du Monde, Roger Martelli, historien des idées, demandera un cessez le feu (Halte au feu !). Puis, dans une ambiance plus apaisée, un débat aura lieu sur le plateau de l'emission-web arrêt sur image entre Frédéric Lordon et Thomas Coutrot d'ATTAC.
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Par Coma81 le 22 Septembre 2011 à 07:00
Interview d'Arnaud Montebourd à La Tribune - Septembre 2011
Il va falloir reconstruire sur les ruines de l'Europe car ses textes fondateurs sont devenus obsolètes. La "défaisance" de la zone euro ne va pas attendre. Les politiques ne le disent pas, contrairement aux économistes, mais l'effondrement est pour demain. Dans les deux mois, l'Espagne pourrait être en défaut: les autres pays ne pourront, alors, plus payer.
Il est hors de question que l'Etat, donc les contribuables, vienne à nouveau à leur secours dans le contexte budgétaire que chacun connaît. Si l'État doit intervenir, c'est de manière autoritaire en prenant, sans contrepartie, de façon législative et réglementaire le contrôle des banques de manière à leur interdire toute activité spéculative, en séparant notamment la banque de détail de la banque de marché pour protéger les déposants
Voilà pourquoi nous devons inventer le "troisième socialisme", celui de la reprise en main de la finance qui nous permettra de mieux contrôler l'économie dans un monde qui s'est dilué dans les marchés. C'est un socialisme lucide qui pense que les nations ont besoin de décider et de ne pas être la proie des événements économiques. Sinon vous aurez le fascisme et le populisme.
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Par Coma81 le 18 Septembre 2011 à 09:32
Jacques Sapir est économiste, directeur d'études à l'EHESS, et symathisant du front de gauche. Il est des un intellectuels à l'origine de l'introduction en France du thème de la "démondialisation". Il publie, en 2011, un ouvrage consacré au sujet, qui devrait contribuer un peu plus au succès de ce terme, d'ores et déjà repris par plusieurs hommes et femmes politiques, et qui a vocation à se trouver au coeur du débat au moment de la présidentielle de 2012.
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