• (Actualisation 28 février)

    "La convergence entre le centre-gauche et Beppe Grillo pourrait difficilement se faire dans le cadre actuel de consolidation budgétaire ; il faudrait donc une remise en cause préalable d’une austérité désavouée par les électeurs, il convient de le répéter. Ceci ne se ferait pas sans problèmes pour le Parti démocratique qui, comme le Parti socialiste en France, a fait le choix de la rigueur. Une négociation avec le mouvement Cinque Stelle impliquerait l’abandon des politiques d’austérité sur lesquelles le Parti démocratique a toujours eu une position ambiguë. Mais, à son tour, cette solution aurait des conséquences sur l’Europe dans son ensemble. Les gouvernants européens pourraient être confrontés, dans les prochaines semaines, ou bien à une absence de gouvernement dans la troisième économie de la zone euro, ou à un gouvernement qui vraisemblablement abandonnerait les politiques d’austérité. L’Europe pourrait alors être obligée de repenser ses propres stratégies économiques, et quelques pays pratiquant la rigueur à contre cœur (comme la France ?) pourraient en profiter pour remettre en cause le modèle de la croissance par l’austérité."

    Franscesco Saraceno, OFCE

     

    "Mais si l’élection italienne nous interpelle, c’est avant tout parce que la défiance croissante des italiens vis-à-vis de l’Europe, alors qu’ils étaient jusqu’à récemment les plus européens de tous, est en partie due à notre égoïsme et à notre frilosité. L’Union Européenne, et en particulier les dirigeants de ses deux principales puissances économiques et politiques, l’Allemagne et la France, portent une énorme responsabilité dans la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui la zone euro, et qui pèse de plus en plus lourdement sur le climat politique dans les pays d’Europe du Sud."

    Thomas Piketty, économiste

     

    "Les conséquences pour la coalition de gauche que représente le Parti démocrate sont importantes. L’érosion de ce parti dans les derniers sondages, puis dans les résultats, est particulièrement importante. Crédité de 35 % à moins d’un mois du scrutin, il se retrouve finalement avec 29,5 %. Le problème réside dans la position intenable qu’il adopta : celle de défendre une « austérité à visage humain ». Les Italiens ont intuitivement compris que de visage humain, il n’y en aurait guère, et que seule resterait l’austérité. Voilà qui pose un redoutable problème aux forces dites « social-démocrates » en Europe du Sud. Leurs discours n’ont plus aucune crédibilité dans le cadre économique qui est celui de la zone euro. Il leur faut soit adopter un discours traditionnel de droite, soit rompre avec les chimères d’une Europe fédérale ; il n’y a plus de demi-mesures possibles."

    Jacques Sapir, économiste

     

    Sur les élections italiennes
    Sur les élections italiennes

    "Monti était, dans les faits, le proconsul mis en place par l’Allemagne pour mettre en place une austérité fiscale sur une économie déjà en souffrance ; la volonté de poursuivre une politique d’austérité sans limite est ce qui définit la respectabilité dans les cercles politiques européens. Cela serait très bien si les politiques d’austérité fonctionnaient réellement – mais ce n’est pas le cas."

    Les conséquences pour la coalition de gauche que représente le Parti Démocrate sont importantes. L’érosion de ce parti dans les derniers sondages, puis dans les résultats, est particulièrement importante. Crédité de 35% à moins d’un mois du vote, il se retrouve finalement avec 29,5%. Le problème réside dans la position intenable qu’il adopta : celle de défendre une « austérité à visage humain ». Les Italiens ont intuitivement compris que de visage humain, il n’y en aurait guère et que seule resterait l’austérité. Mais cela pose un redoutable problème aux forces dites « social-démocrates » en Europe du Sud. Leurs discours n’ont plus aucune crédibilité dans le cadre économique qui est celui de la zone Euro. Il faut soit adopter un discours traditionnel de droite, soit rompre avec les chimères d’une Europe fédérale ; il n’y a plus de demi-mesures possibles. - See more at: http://russeurope.hypotheses.org/936#sthash.4nIdymbY.dpuf
    Les conséquences pour la coalition de gauche que représente le Parti Démocrate sont importantes. L’érosion de ce parti dans les derniers sondages, puis dans les résultats, est particulièrement importante. Crédité de 35% à moins d’un mois du vote, il se retrouve finalement avec 29,5%. Le problème réside dans la position intenable qu’il adopta : celle de défendre une « austérité à visage humain ». Les Italiens ont intuitivement compris que de visage humain, il n’y en aurait guère et que seule resterait l’austérité. Mais cela pose un redoutable problème aux forces dites « social-démocrates » en Europe du Sud. Leurs discours n’ont plus aucune crédibilité dans le cadre économique qui est celui de la zone Euro. Il faut soit adopter un discours traditionnel de droite, soit rompre avec les chimères d’une Europe fédérale ; il n’y a plus de demi-mesures possibles. - See more at: http://russeurope.hypotheses.org/936#sthash.4nIdymbY.dpuf
    Sur les élections italiennes

     Paul Krugman, économiste

     

    "Il ne nous reste plus qu’à attacher nos ceintures. Wall Street a perdu 200 points sur les nouvelles des élections italiennes : c’est l’ensemble des économies mondiales qui sont concernées. Personne n’a les moyens d’enrayer une vente massive de dette italienne. Elle entraînerait avec elle l’entièreté de l’Europe, et plus encore.

    Les calamars grecs n’étaient qu’un hors-d’œuvre. Maintenant arrive le plat de résistance : les pâtes italiennes. Elles sont six fois plus lourdes à digérer."

    Georges Ugeux, Banquier

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  • "Le "rêve allemand" célébré sans pudeur par le Spiegel, c'est le cauchemar de l'Europe."

    "Une Europe prisonnière de l'euro"

     "C'est l'échec de l'Europe. L'échec de l'euro. Fallait-il signer ce traité de Maastricht (1992), qui tourne au désastre ? Après l'avoir tant défendu, on finirait par en douter. Curieusement, le sujet reste tabou."

    "Mauvais joueur, nous avions grogné contre les électeurs français et néerlandais qui n'avaient rien compris en votant non à la Constitution européenne de 2005."

    Arnaud Leparmentier, éditorialiste au Monde

     

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     Gaël Sliman, de BVA, sur BFM radio
     
     
    "Les Français vivent en ce moment un véritable désenchantement à l’égard de l’Europe (...) La fracture entre ceux qui se perçoivent comme les gagnants et les perdants de la construction européenne est désormais spectaculaire : les seniors, les cadres, lesurbains, les personnes disposant de hauts revenus,les sympathisants des partis de gouvernement – et notamment du PS, d’EELV et du MoDem – voient encore majoritairement l’Europe comme une source d’espoir, alors que les jeunes actifs (25 -34ans), les ouvriers, les «rurbains», les personnes aux revenus moyens inférieurs, et les sympathisants de l’extrême gauche comme de l’extrême droite (ainsi que les personnes apolitiques) la voient très majoritairement comme une source de crainte."

     

    Les Français et l’Europe 20 ans après Maastricht, Par IFOP - Septembre 2012

    A retenir :

    - 72% des cadres supérieurs et 36% des ouvriers/employés voient un intérêt à ce que le France appartienne  à l'Union européenne ?

    - Pour 23% des Français seulement l'euro a été un atout face à la crise, contre 45% pour lesquels il a été un handicap

    - 35% des Francais souhaitent revenir au franc dont 50% des ouvriers / employés.

    - 67% des Français estiment que l'UE va dans la mauvaise direction depuis le traité de Maastricht

    - Si le référendum de Maastricht avait lieu aujourd'hui (septembre 2012), le traité serait rejeté par 36% pour et 64% contre.


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  • "Il est probable que Marcela Iacub, qui croit avoir vraiment écrit un livre où elle parle vraiment d’elle, croit aussi avoir librement choisi de s’occuper de DSK. Elle a juste suivi ce qui est la norme actuelle de la société.

    Cette dictature du vide a pour fonction de faire croire aux gens, à ceux qui ne sont pas les puissants de ce monde, qu’ils participent à la société dont ils sont en fait exclus. Ils n’ont pas vraiment de pouvoir de décision, mais ils connaissent le petit bout de la petite culotte. C’est en quoi toute cette trivialisation de la culture ressemble fortement à  l’opium du peuple dont parlait Marx."

    Leslie Kaplan, écrivain française

     

    La suite sur Médiapart : Un spectre hante l’Europe : le spectre de la connerie totale - Février 2013


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  • Elections Italiennes : l'Europe tremble

    "Le Mouvement 5 étoiles est crédité de 17 % dans les sondages, un chiffre que très peu de partis ont été capables de dépasser en Italie. (...) Il se passe quelque chose en Italie. Quelque chose de fort. D'intense."

    Dans Presseurop

     

    "Un spectre hante l’Europe : le spectre de Silvio Berlusconi. Toutes les puissances de l’Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour le traquer : le pape et la Commission européenne, Angela Merkel et François Hollande, les conservateurs de France et les sociaux-démocrates d’Allemagne. Et évidemment, les marchés financiers.

    Romaric Godin, La Tribune

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  •  

    "Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d'experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences. (...)

    Quand, du fait de l'application des accords de Maastricht, notamment en ce qui concerne la monnaie unique, le coût de la dénonciation sera devenu exorbitant, le piège sera refermé et, demain, aucune majorité parlementaire, quelles que soient les circonstances, ne pourra raisonnablement revenir sur ce qui aura été fait. (...)

    Enfin, et je souhaite insister sur ce point, la normalisation de la politique économique française implique à très court terme la révision à la baisse de notre système de protection sociale, qui va rapidement se révéler un obstacle rédhibitoire, tant pour l'harmonisation que pour la fameuse « conver­gence » des économies. (...)

    Il est temps de dire que bâtir l'Europe des Douze sur la peur obsessionnelle de la puissance de l'Allemagne est tout de même une bien étrange démarche, proche de la paranoïa. D'autant qu'à force de vouloir faire cette intégration à tout prix, on va finir par faire l'Europe allemande plutôt que de ne pas faire l'Europe du tout, ce qui serait un comble."

     Discours à l'Assemblée Nationale - 1992

     

    * * *

     

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  • "Finalement cette politique d’austérité que beaucoup considèrent comme sérieuse serait également très partielle et partiale et conduirait à un déséquilibre, à un déficit encore plus grave que le déficit public en démocratie, je veux parler d’un déficit d’emploi qui induit un chômage de masse." (Septembre 2012)

    "Il serait temps de reconnaître que la politique économique menée depuis 2011 est une erreur. Elle ne permet pas de créer les conditions d’une sortie de crise. Pire, elle est directement responsable du retour de la récession et de la catastrophe sociale qui ne cesse de s’amplifier en Europe."

    "Pour sortir de cette ornière, il faudra un renversement de la politique économique en Europe. (...) un abandon partiel d’une souveraineté nationale devenue inopérante, au profit d’une souveraineté supranationale, seule à même de dégager des marges de manœuvre nouvelles qui permettent de sortir de la crise." (octobre 2012)

     

    OFCE, Observatoire Français des Conjonctures Economiques

     

    L'OFCE : pour "un renversement de la politique économique en Europe"L'OFCE : pour "un renversement de la politique économique en Europe"

     

     

    Conférence 2010 :: Un panorama des concepts et des approches, Xavier Timbeau (OFCE) from Cournot Centre

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  • Part 1 : Bruno Amable, chroniqueur de l'Europe néolibérale

    Part 2 : Le Parti Socialiste, l'eurolibéralisme, et le "bloc bourgeois"

     

    Bruno Amable est professeur d'économie à la Sorbonne, proche du Front de Gauche. Il est aussi chroniqueur régulier au journal Libération et en profite pour faire entendre un son de cloche bien différent de celui qu'on entend dans ce journal, qui recrute habituellement parmi les européistes les plus chevronés.

    "Comme le dit Pascal Lamy, membre du PS, qui fut le directeur de cabinet de Jacques Delors lorsque celui-ci présidait la Commission Européenne, «la remise en ordre et la ‘marchéisation’ de l’économie française (…) se sont faites par l’Europe, grâce à l’Europe et à cause de l’Europe». Depuis, effectivement, l’ordre (de marché) règne."

    "L’intégration européenne a donc d’abord conduit à l’abandon du contrôle de la politique commerciale puis à celui de la politique monétaire avec la création de l’euro. (...) L’abandon de la maîtrise de la politique budgétaire est quasiment réalisé."

     

    Voir ci-dessous les extraits des articles suivants parus dans "Libé" :

     

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  • Bloomberg, la chaine d'information financière américaine, rapporte les propos de Lars Seier Christensen, PDG de la banque danoise Saxo Bank, aux yeux duquel l'euro est condamné :

     

    Saxo Bank CEO Says Euro Is Doomed as Currency Woes Resurface, Sur Bloomberg - Février 2013. Extrait.

    Lars Seier Christensen, PDG de Saxo Bank, a déclaré que le rebond  récent de l'euro est illusoire et que la monnaie commune est condamnée à l'échec parce que le continent n'a pas entrepris d'union fiscale. (...) Selon Christensen, "une conséquence possible est l'expulsion de certains des pays ruinés du fait de leur appartenance à la zone euro, notamment les économies d'Europe du Sud" . Les problèmes que les Français vont bientôt   rencontrer ont été  considérablement sous-estimés. Dès qu'ils entreront dans une crise de grande ampleur, ce sera fini. Même les Allemands ne peuvent pas payer pour les français et ne le feront probablement pas."


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  • "La Grèce est donc entrée dans la deuxième phase de la politique de « super-austérité », celle où les agents économiques, qu’il s’agisse des entreprises ou des ménages, fuient massivement l’économie officielle et cessent de payer les impôts." (2013)

    "Les dirigeants qui ont signé le mémorandum soit ignorent tout de l’économie et de l’histoire, car nous savons depuis les années 1930 que de telles politiques sont condamnées à l’échec, soit ont sciemment commis un crime contre leur propre pays.(...) Le gouvernement Grec peut réquisitionner la Banque Centrale et créer des Euros." (2012)

     

    L'effondrement économique de la Grèce - Jacques Sapir

     

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