• Tout au long de sa longue carrière politique, JP Chevènement a toujours appartenu à la même formation politique : le MRC, ex MDC, ex CERES (créé en 1966). Positionné à la gauche du PS - "de faux marxistes, de vrais petits bourgeois" raillera Mitterrand - ce mouvement a été un ardent défenseur de l'union de la gauche autour du programme commun. Le mouvement quitte le PS en 1991, par opposition à la guerre en Irak et au projet de monnaie unique. 

    L'éloignement progressif avec la politique du PS, alimentera chez JP Chevènement, une critique globale du ralliement socialiste au néo-libéralisme dont l'adhésion à l'euro est l'illustration la plus flagrante. Sa critique de gauche va de pair avec un positionnement républicain qui lui fera nouer des alliances avec la droite souverainiste.

    Aujourd'hui, JP Chevènement apparait donc comme un des leader crédible de la gauche de rupture, au moment ou s'opère une convergence objective entre les mouvements autrefois cantonnés "à la gauche de la gauche" à travers les thèmes communs de la démondialisation, de la souveraienté nationale, et de l'antilibéralisme.

    Dans "Pourquoi je serai candidat", Chevènement exprime son positionnement idéologique. Voir aussi :

    - "Faut-il démondialiser ?", entretien au Nv Obs

    - "Le PS a embrassé très tôt la doxa néolibérale", l'Expansion

    - La France est-elle finie ?, Xerfi Canal 

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  • Sémiotique de la crise (partie 2)

    Par Jean-Maxence Granier

    Notre but n’est pas ici de décrire ou d’expliquer une nouvelle fois la crise actuelle mais de voir comment elle est interprétée dans le champ socio-économique et politique. Si, en effet, il y a bien consensus sur sa gravité, on constate qu’il existe différentes manières bien différentes de lui donner sens et ce sont ces manières que l’on voudrait disposer selon les polarités définies plus haut de manière générique. On voudrait pour chaque pôle possible voir quelles sont les causes principalement mises en avant pour expliquer cette crise et quelles sont les solutions majeures proposées.

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  • Le 20 juin dernier, 50 grands patrons français et allemands ont signé une tribune dans Le Monde pour encourager les politiques à défendre la monnaie unique. Le Grand Capital appellerait au" retour à une situation financière stable (qui) coûtera de nombreux milliards d'euros mais l'Union européenne et notre monnaie commune en valent la peine. Nous devons convaincre nos concitoyens de cela (...) Nous avons besoin d'une politique économique européenne et de règles de stabilité plus strictes". Autrement dit, fini les vacances, les allocs et les 35h.

    Mon oeil ! ne nous faisons pas berner par cette grossière contre façon, comme le premier journaliste du Monde venu. En effet, comment croire que des gens raisonnables - que ne manquent pas d'être les têtes couronnées du Grand Capital Européen, puissent vouloir administrer un remède qui achève le malade - l'austérité généralisée étant la pire chose à faire dans le contexte. Après enquête, on a pu retrouver l'original, qui s'était égaré dans les locaux du Monde. Voici donc, en exclusivité, le vrai appel du patronat européen :

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  • Quel est le rapport entre Nouriel Roubini, star internationale de l'économie dont la réputation doit beaucoup au fait qu'il ait été un des rares experts du gotha à prédire la crise de 2008, et une obscure chercheuse à l'école d'ingénieurs en agro-développement international de Cergy-Pontoise ?

    Leur analyse de la situation de l'économie chinoise est la même. Le rythme fou de la croissance n'est qu'une fuite en avant qui va se résoudre par un arrêt brutal de la croissance et un ralentissement durable.

      

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  • Pour ceux de ma génération qui, comme moi, ont été élevés dans les principes de l'othodoxie monétaire, la planche à billet, ça donne de l'inflation - et l'inflation c'est le diable. En tout cas c'est le message de ce petit dessin animé confectionné par la BCE sur son site

     

     

    Mais bon, comme maintenant, il parait que c'est la planche à billet qui va nous sauver, il faut se remettre à niveau sur la question. Cours de rattrapage :

    Monétiser (monétisation), Pascal Ordonneau, banquier - Septembre 2011

    Sortir du carcan des dettes publiques, Michael Chetrit - Juillet 2011

    L’inflation, un moindre mal pour résoudre la crise, par Kenneth Rogoff Professeur d'économie et de politique publique à l'Université d'Harvard. Il a été économiste en chef du Fonds Monétaire International - Septembre 2008

     

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  • Interview d'Arnaud Montebourd à La Tribune - Septembre 2011

    Il va falloir reconstruire sur les ruines de l'Europe car ses textes fondateurs sont devenus obsolètes. La "défaisance" de la zone euro ne va pas attendre. Les politiques ne le disent pas, contrairement aux économistes, mais l'effondrement est pour demain. Dans les deux mois, l'Espagne pourrait être en défaut: les autres pays ne pourront, alors, plus payer.

    Il est hors de question que l'Etat, donc les contribuables, vienne à nouveau à leur secours dans le contexte budgétaire que chacun connaît. Si l'État doit intervenir, c'est de manière autoritaire en prenant, sans contrepartie, de façon législative et réglementaire le contrôle des banques de manière à leur interdire toute activité spéculative, en séparant notamment la banque de détail de la banque de marché pour protéger les déposants

    Voilà pourquoi nous devons inventer le "troisième socialisme", celui de la reprise en main de la finance qui nous permettra de mieux contrôler l'économie dans un monde qui s'est dilué dans les marchés. C'est un socialisme lucide qui pense que les nations ont besoin de décider et de ne pas être la proie des événements économiques. Sinon vous aurez le fascisme et le populisme.


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  • Ce qui est fascinant dans ce débat c'est l'attitude de Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI, qui a accepté de venir dans le piège tendu par Frédéric Taddéi. En face de lui, deux contradicteurs, les économistes Paul jorion et Alain Cotta; autour, des personnalités hostiles, de sorte que l'on avait l'impression, à travers cette mise en scène, d'assiter au procès du néolibéralisme.

    Homme affable et habile, il adopte la stratégie bien connue du retournement de veste, cédant volontier à tous les points de vue, sans avoir eu l'air de se rendre compte qu'il ait jamais été un homme de main du système.

    Et plus c'est gros plus ça passe. Dans un premier temps il minimise la crise, évoquant "l'irrationalité des marchés", mais suite à une longue tirade de Paul Jorion comparant l'effondrement du système à la chute de l'empire romain  il répondra, d'un natural confondant : "Je suis tout à fait d'accord avec vous" et citera le philosophe Valéry.  

    Puis à l'interpellation de Clementine Autain, de la gauche anti-libérale : "il y a un point sur lequel je suis tout à fait d'accord avec vous, c'est que la révolution néolibérale, et la manière dont elle a écarté tout préocupation de justice, est pour beaucoup dans tout ce qui a suivi." 

     

     

     


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    Mais que dit notre cher président de la crise et de son action pour l'enrailler ? A ben voilà justement une video de Sarkozy à l'issu du plan de sabordage sauvetage de la Grèce du 21 juillet :

     

     


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  •  "Je crois que la criminalité dans nos rues ne peut pas être dissociée de la désintégration morale dans les plus hauts rangs de la société britannique moderne. Les deux dernières décennies ont vu une baisse terrifiante dans les principes de l’élite britannique au pouvoir. Il est devenu acceptable pour nos politiciens de mentir et de tricher. Une culture quasi-universelle de l’égoïsme et de la cupidité a grandi. (...) Ce n’est pas seulement sa jeunesse abimée, mais la Grande-Bretagne elle-même qui a besoin d’une réforme morale."

    Peter Oborne, The Telegraph

     

    "Et si nous, les conservateurs libéraux, nous nous étions trompés ? et si ce à quoi nous avons cru, l’économie de marché, n’avait jamais été qu’un moyen pour le plus petit nombre de faire travailler le plus grand pour acquérir le maximum de capital et donc de liberté ?"

    Stéphane Denis, Valeurs Actuelles

      

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  • A propos de "La Démondialisation" de Jacques Sapir

     

    Jacques Sapir est économiste, directeur d'études à l'EHESS, et symathisant du front de gauche. Il est des un intellectuels à l'origine de l'introduction en France du thème de la "démondialisation". Il publie, en 2011, un ouvrage consacré au sujet, qui devrait contribuer un peu plus au succès de ce terme, d'ores et déjà repris par plusieurs hommes et femmes politiques, et qui a vocation à se trouver au coeur du débat au moment de la présidentielle de 2012.

     

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